jeudi 30 décembre 2010

L'Empotée et les autres réflexions

Est-ce que c'est comme ça qu'on finit par tomber en amour? À force de s'attacher?

Il me semble, quand je jette un regard sur mon passé, que c'est vrai qu'à certains moments, ce n'était pas tout le temps très clair au début, que ça se développait, que je me rendais compte après un certain temps (ou après avoir perdu la possibilité d'un lendemain, situation trop fréquente d'ailleurs, mais bon, on est empotée ou on ne l'est pas) que j'avais peut-être bien un sentiment amoureux pour quelqu'un. J'ai eu des coups de foudre aussi. Rares, certes, parce que c'est ainsi que ça doit être de toute façon. Et puis j'ai rencontré des gens qui te font un effet intense dès le début, que tu sais qu'ils pourraient changer ta vie à jamais s'ils le voulaient ou s'en donnaient juste un peu la peine. Les coups de foudre, c'est bien, mais c'est basé sur du vent, beaucoup, trop... Les gens qui me bouleversent par contre, eux, je les aime longtemps. J'aime l'idée d'être bouleversée peut-être aussi, d'où la raison du pourquoi.

Présentement, j'entame quelque chose. Je sais pas bien ce que ça va donner. Je crois que, tous les deux, on est dans un certain état d'esprit où on se projette dans un futur commun, sans pour autant entrer dans l'officiel. On a envie de se voir, de se toucher, de s'embrasser et tout le tralala. Mais on ne se connait vraiment pas beaucoup. J'ai besoin d'être touchée par ce qui se cache chez quelqu'un, moi, pour aimer, je crois. J'ai besoin d'avoir un sentiment de familiarité, un univers intime. Vous me direz que ça se bâtit, et je suis d'accord. Mais, j'ai l'impression qu'avec certaines personnes, ça se construit plus vite qu'avec d'autres. Ou alors, c'est moi qui est sur mes gardes et qui a peur de m'investir avant d'être sûre de ne pas faire les mêmes erreurs que dans le passé. Nécessairement, ça freine l'élan, ça rend les choses un peu plus longues parce que j'ai peur de m'ouvrir autant qu'avant, même si j'en ai envie.

Enfin bref, j'suis tout de même confiante, du moment que j'essaie de rester concentrée sur ce que je vis avec lui. C'est toujours dans des moments pareils que, tout à coup, tout autour, les choses débloquent. Mais bon, comme disait Madonna : "Don't go for second best". Ouin, bon, c'est sujet à interprétation, j'suis peut-être pas plus avancée finalement.

mercredi 29 décembre 2010

L'Empotée et la phrase qui tue

Si je le croisais demain, dans la rue, le métro ou ailleurs, je lui gueulerais ça : « Arrête de me hanter! »
Oui bon, ça tue peut-être pas, mais ça ferait du bien de se défouler, moi qui suis si sage depuis si longtemps, qui retiens les choses en dedans ou qui les dilue parce que les nuances et le recul et tout ça.

Des fois, j'ai peur d'avoir perdu la capacité d'aimer. Mais bon, c'est une peur, c'est probablement irrationnel, et je ne demande qu'à ce qu'on me prouve que j'ai tort.

Qui sait, ça viendra peut-être plus vite que ce que j'ose croire.

jeudi 23 décembre 2010

L'Empotée et le temps des fêtes

Comme quoi tout est cyclique dans la vie.

À pareille date, je crois l'avoir déjà mentionné, j'avais une idylle qui débutait. Elle s'est terminée pas très très longtemps après, mais bon, ce fut plaisant et on a bien rigolé, dans l'ensemble.

Je ne sais pas pour le dénouement, mais présentement, je revis pratiquement la même chose. À quelques détails près, on s'entend, vu que c'est pas aussi compliqué sur les dommages collatéraux entre autres. Je suis enthousiaste. Je me couche tard pour tchatter avec lui. Je fais le ménage de l'appartement des jours et des jours à l'avance pour la date de la semaine prochaine. Je planifie mes achats, vu que, mine de rien, dans le temps des fêtes, vaut mieux être préparé. J'ai envie de me faire belle mais je trouve mes cheveux ternes, j'aurais besoin de passer chez le coiffeur. Je m'informe sur les trucs qu'il aime, question d'avoir des fillers si la conversation lève pas assez toute seule. Bref, je pense souvent à lui et j'aurais envie de le voir là, maintenant, plutôt que d'attendre la dite date fixée pour plus tard. Mais bon, en même temps, j'ai pas tout fait mon ménage encore...

C'est vrai que c'est l'fun ces débuts-là. Mais ça vient aussi avec le stress. Généralement, c'est un bon petit stress, qui donne des papillons même parfois. Mais yen a aussi du mauvais. Le premier french par exemple. Je suis pas extrêmement picky sur ben des trucs, mais ça, pour moi, c'est un dealbreaker. Ya des amies qui me disent que ça se dit ça, mets moins de langue, ouvre pas trop grand, bouge un peu plus, bouge un peu moins, etc. Je sais pas, moi, j'suis une idéaliste. J'aime pas avoir à casser l'ambiance comme ça, ça m'écœure, ça m'enlève l'envie de frencher. Eh oui, je suis de celle qui trouve que c'est tout aussi important que le sexe. Et puis ça aussi, c'est pas toujours évident. Quoique c'est plus simple, il me semble, à perfectionner avec le temps. Le stress qui me fait reconfigurer l'emplacement des meubles et des objets de ma cuisine et de mon salon, je m'en passerais bien si vous voulez mon avis.

En y réfléchissant bien, c'est pas tant n'importe quel rendez-vous ou début d'histoire qui donne ce genre de stress-là. Je pense que je vois déjà pas mal de potentiel en cette histoire-là, et que je veux pas faire de faux-pas.

On espère donc que les choses ne soient pas trop cycliques non plus. J'aimerais bien tougher ça au moins jusqu'au début de l'été.

mardi 21 décembre 2010

L'Empotée contre le crime

Samedi, très tôt le matin,je prenais l'autobus pour me rendre au travail. D'habitude, je fais le chemin en métro, je mets mon cerveau à off. J'avais envie de changement ce matin-là. La réalité m'a donner une sacré claque dans la face pour avoir osé. J'attendais tranquillement, il était 6h10 ou 6h15. Une voiture s'est arrêtée au coin de la rue. Arrêtée est un bien grand mot, elle s'est semi-immobilisée mettons.Un type est sorti de la porte arrière et s'est mis à courir tranquillement vers l'autre côté de la rue pendant qu'un autre descendait par l'autre porte arrière et faisait de même. Et là, j'ai tout compris. Il y avait une madame qui marchait de l'autre côté de la rue, dos aux 2 gars, se doutant de rien. Le premier type a accéléré et s'est vouté un peu dans sa course. Au moment où il passait près de la madame en question, il a pris sa sacoche. La voiture s'est avancée au milieu de la rue pendant ce temps et les deux voleurs y sont entrées chacun de leur côté. La madame, sur le choc au début, s'est mise à crier je ne sais quoi, quelque chose comme « Attendez! », puis elle a tenté de les rattraper. Elle a presque réussi, elle ne courrait pas assez vite, à moitié dans le renoncement face à ce qui lui arrivait, à moitié à cause de la neige et de ses grosses bottes.Elle avait la main sur la pogné de la porte, fermée, quand la voiture, un peu agace je dirais, à commencer à démarrer trop tranquillement. La madame est retourné sur son bord de trottoir, et a continué son chemin vers la rue Sherbrooke.

Ce coin-là de la Place des Arts, il est pas sécuritaire. On s'en doute pas de prime abord parce qu'on se dit « C'est la Place des Arts! », oui mais... Voilà, les résident de la rue Jeanne-Mance, eux, ils sont tellement dérangés par les festivals que sûrement, la ville s'arrange pour pas qu'il y ait trop d'éclairage dans la rue le soir, question de pas les déranger avec ça, vu qu'ils payent leur beau duplex pas mal cher déjà et tout et tout.

Moi, pendant ce temps-là, j'ai assisté au spectacle, toute contemplative. J'avais ce rush d'adrénaline dans le ventre, vous savez comme quand on était tout petits et qu'on jouait, dans le gymnase de l'école, à la Boule de Cristal, avec les policiers derrière une ligne, et les voleurs qui s'avançaient pour aller piquer le ballon en équilibre sur un cône. C'était le même rush d'adrénaline, qu'on soit policier et qu'un voleur passe trop près du ballon ou qu'on soit voleur et qu'on passe près de le voler. J'm'en suis voulue, de n'avoir rien fait. C'est sûr qu'en y repensant, j'aurais pas pu courir après les deux gars. Ils étaient deux, plus le gars dans la voiture, et il était impossible de savoir s'ils n'étaient pas armés. Si je m'en étais mêlée, peut-être bien qu'ils auraient pris ma sacoche à moi aussi. Même si je pense qu'avec le rush d'adrénaline, j'aurais peut-être été capable de les tuer à mains nues, les deux, mais bon, faut être réaliste aussi. J'aurais pu héler la madame par contre. Elle aurait pas nécessairement compris à temps, mais j'aurais pu.

Je dirais que j'ai été chanceuse quand même. La voiture, je l'ai vu arrivé, et je l'ai regardeée en me demandant ce que le conducteur faisait. Je les aurais vu arriver, c'est pourquoi ils n'ont pas tenté de prendre ma sacoche à moi. Mais avoir été plus dans ma bulle, qui sait... Quoique je suis toujours pas mal alerte en général, surtout à cette heure-là. Mais mettons que ça m'a fortement perturbée. Je croyais, naïvement, que ce genre de vol ne se faisait plus que dans les films d'époque, dans les rues de New York, avec des dude en fluo et aux espadrilles grosses comme des camions remorques.

Je ne prendrais plus ce chemin de bon matin, ni tard le soir. Et ma sacoche, non seulement je vais pas mettre mon cellulaire dedans à l'avenir, mais elle s'en va dans mon sac-à-dos. Et même, mon prochain manteau d'hiver, ça va être un manteau de gars, avec un gros hoodie. Et mes bottes, des bottes pas belles, de randonnée. Mon sac-à-dos, faudrait peut-être aussi que je le prenne d'une autre couleur que rose ou bleu bébé...

Comme quoi Montréal, c'est sécuritaire oui, mais seulement jusqu'à un certain point.

vendredi 17 décembre 2010

L'Empotée et la musique

Hier soir, je travaillais gaiement (gaiement est un adverbe que j'affectionne particulièrement, d'où l'utilisation arbitraire et abusive que j'en fais, comme c'est le cas ici entre autres) au son des chansons de je ne sais plus qui. Éventuellement, entre deux moments de non-écoute suite à une discussion ou une pause ou quelque chose comme ça, j'avais un petit thème musical en tête. Je me souvenais qu'il se trouvait sur le premier album d'Ariane Moffatt, mais j'arrivais pas à identifier lequel.

Or voilà, cet album, il est dangereux. Je ne suis probablement pas la première à parler de ce genre de situation, mais la musique, lorsqu'associée à une personne ou un événement en particulier, peut autant nous donnez des bouffés de chaleur et autres papillons dans le ventre que nous assenez un coup de poignard exactement à la même place. Pour ma part, j'ai jamais vraiment eu de problème du 2e type : la musique, si associée à quelque chose, était toujours accompagnée d'un aspect globalement positif.

Je sais que je me répète, mais depuis cet été, moment où j'ai foutu une bombe sur un pan assez important de mon passé affectif, j'ai plus le même rapport à certaines choses. Histoire de me permettre d'oublier, genre. Il y a toujours l'alcool vous me direz, mais bon, c'est un moyen tout de même coûteux à long terme. Et donc, présentement, j'essaie d'éviter tous type de mémento qui pourrait faire resurgir des souvenirs liés à cela. Aquanaute, c'est un des albums que je dois condamner. C'est l'album des débuts, de la rencontre, des premiers rendez-vous, des premiers signes d'intérêts. Je l'écoutais en boucle en travaillant sur mon projet de fin de DEC. C'était la belle époque tout de même.

J'ai risqué l'écoute. Prenant mon courage à deux mains, j'ai appuyé sur le bouton de la roulette de mon Ipod pour peut-être mettre en jeu mon équilibre mental en plein hôpital, lors d'un soir noir et neigeux. N'ayez pas peur, si je raconte l'histoire aujourd'hui, c'est que j'ai survécu. Pas de "shuffle", juste l'album, de la première à la dernière track, dans l'ordre, pas de bousculade. Au début, ça va assez bien. Hasard et Point de mire sont agréables, les paroles ne me parlent que très modérément, peuvent même se rattacher plutôt à des événements plus actuels (la petite passe en anglais - I’m high when you’re on my side/High and totally satisfied/And I’m not scared for my pride/No I wouldn’t wanna be the bride/I just wanna a ride - dans Point de mire me rappelle beaucoup ma petite histoirette avec Blues-Boy). Ça se complique pendant Le Drapeau blanc, ya des trucs qui résonnent, qui se collent trop bien à la situation actuelle, et ça m'écœure. J'ai la boule dans la gorge et les larmes qui pointent le bout du nez. Je n'ai pas de répits avec la suivante à cause de la mélodie un peu trop douce à mon goût, Poussière d'ange, qui m'énervait profondément dans le passé, à cause de sa sur-utilisation par Meggie de Star Académie. Et puis, ah! voilà!, le thème musical, c'était dans Seul dans sa catégorie. Mais c'est pas mieux, la satisfaction est de courte durée. C'était LA chanson que j'associais le plus à L'Homme-de-ma-vie. J'ai toutes les misères du monde à ne pas tomber dans une nostalgie contemplative. Mes efforts se sont évidemment soldés par un échec retentissant. Je me souviens même de mon excitation intérieure, dans le sous-sol de la maison de ma mère, pendant que je me battais avec mon projet et que j'écoutais justement cette chanson-là. Il m'a toujours laissé cette impression, d'être seul dans sa catégorie, dès le début. Je savais déjà, en quelque part, que je ne me tirerais pas facilement de cette histoire. Mais bon oh, pour le côté un peu mélo-suicidaire, c'est pas ça. Ya pas de lien à faire avec les paroles et ce gars. J'ai eu ensuite un peu de repos bien mérité pendant les quelques tounes un peu plus plates, jusqu'à Si que je me souvenais avoir conseillé à ma meilleure amie du temps, vu qu'elle traversait une passe assez intense avec un type de notre programme. Et puis bon, oui, si j'avais su... Fracture du crâne est, quant à elle, pas si poignante, mais c'était un texte sur lequel une prof nous avait donné le choix de travailler à-peu-près dans ces années-là. Pour Bien dans rien, ça vaut la peine de dire que j'avais de la difficulté à ravaler mes émotions? Heureusement, il n'y avait personne en vu. C'est une des chansons que je me m'étais en boucle pour me torturer, quand ça avançait dans nos débuts, mais qu'il y avait déjà quelques embûches par-ci, par-là. La Barricade, je l'aime toujours un peu plus celle-là. Avec le temps, elle prend de plus en plus de significations, au fil des expériences de couple désagréables. Dans un océan, pas de soucis, ça m'a juste donné envie d'être dans un bon bain chaud, avec chandelle, musique et bon livre en accompagnement. Blanche m'écœure un peu, c'est trop.  Shangaï, c'est un peu mon Éden, mon paradis ou ce que j'aurais voulu que ça devienne, ce que ça aurait pu devenir. J'ai toujours eu ce drôle de sentiment que, si on construisait quelque chose ensemble un jour, ça allait être vraiment à part, on aurait notre petite réalité à nous, et celle des autres serait en parallèle.

Après l'écoute, malgré les obstacles, je n'ai pas purger l'album vraiment, mais j'ai enlevé une couche, celle qui me tenait loin d'un tas de chansons que j'aime bien. En plus, ça a un goût de cégep tout ça, tout comme le Nestea au thé vert et les bagels Pom ou Gadoua trop moelleux avec du fromage à la crème. Et moi, j'aime bien ce qui me fait penser à cette époque-là, c'était spécial, c'est ce qui a placé une grande part des fondements de ce que je suis devenue aujourd'hui. Bref, voilà, j'ai surtout vaincu ma peur. À présent, l'album passe en boucle dans mon Ipod, et même si je dois réprimer parfois quelques débuts de larmes, so be it.

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Je viens de terminer ses lignes, et la vie me fait un pied de nez. J'avais enlevé toute possibilité pour moi de contacter L'Homme-de-ma-vie, et tout possibilité pour lui de le faire aussi (dans la mesure du possible). Or voilà, j'avais oublié MSN, parce qu'il n'y allait plus jamais. Ce soir, il y était, pendant 10 minutes, en ligne. Pourtant, j'avais mis mes bobettes chanceuses ce matin...

Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas cédé. Je ne me sens juste pas encore capable de supprimer son nom de ma liste par contre. Je vois ça un peu comme un coup du sort, comme le destin qui me fait un signe, un caliss de signe de caliss de pensée de fille à marde qui voit des caliss de signes partout parce que c'est la dernière caliss de chose sur laquelle elle peut se rattacher. Surtout que je viens de peut-être rencontrer quelqu'un avec du potentiel. C'est bien lui ça, même sans le vouloir, toujours il retontit quand je suis sur le point d'aller de l'avant. Je vais tenter de rassembler mon courage et mes forces dans les prochains jours pour procéder à cela, parce que ça va devenir une vrai gangrène sinon.

Mais quand arrivera donc 2011? Pas que j'ai des espoirs démesurés, mais ça peut pas être pire que les dernières!

jeudi 9 décembre 2010

L'Empotée de retour sous peu

Je suis en train de vous concocter un assez long billet. Patience.

Et puis, de mon point de vue bien subjectif à moi, je crois qu'elle est bien, cette petite anecdote. Vous verrez... sûrement d'ici la fin de la semaine.

jeudi 2 décembre 2010

L'Empotée et la neige

Cette année, la neige arrive avec une saveur particulière. J'ai flushé l'Homme-de-ma-vie... de ma vie. Mais bon, cela dit, on avait eu un superbe moment une fois, un french qui gagnerait n'importe quel concours de french, et tout ça se passait sur un trottoir, pendant que la neige tombait sur Montréal. Mais ça fait un bon petit moment déjà et même si je me souviens encore de l'effet, et du french et de tout le reste, c'est si loin, je ne me souviens plus très bien de tous les détails, de l'odeur de sa peau et de différentes petites choses qui rendaient l'événement toujours aussi frais dans ma mémoire.

L'hiver dernier, j'avais une petite histoire avec un type, Blues-Boy (je l'ai mentionné ça fait déjà un petit moment). Au début, ou au milieu de l'hiver dernier, nous avions eu aussi des baisers langoureux sur le bord des trottoirs de Montréal, avec la neige qui accompagnait toujours nos échanges de salive, qui duraient parfois plus de trente minutes (je crois qu'on essayait de battre un record ou je ne sais quoi). Le premier en particulier était spécial. On avait un peu d'alcool dans le corps, de la bière et du champagne, on célébrait. Puis, avant de prendre un taxi pour retourné dans mon coin de la ville, j'ai fais les 60% à 70%, il a fait le 40% à 30%, et on a eu notre premier baiser. Il y avait beaucoup, dans ce baiser-là, mais surtout, ça faisait du bien de se faire embrasser avec autant d'intensité par quelqu'un qui me plaisait. Je me souviens encore des paroles qu'il m'a dites entre deux bisous. Je me souviens encore de mon excitation dans le taxi, à avoir envie de parler au chauffeur (et à la terre entière) quand je suis généralement du type muette en taxi. Je me souviens aussi avoir eu la pression de ses lèvres sur les miennes longtemps après, ça brûlait, c'était doux... Enfin bref, c'était vraiment une belle petite idylle, le temps que ça a duré. Ça m'a laissé de beaux souvenirs, qui donnent une nouvelle saveur à l'hiver, moi qui aime déjà beaucoup la saison.

Et oui, ça me redonne envie de lui en donner, des baisers. Mais bon, moi, comme je suis presque toujours un deuxième choix, lui, il french quelqu'un d'autre en ce moment même. Bah, je trouverai bien un autre petit bonhomme à embrasser sous la neige cet hiver.

samedi 27 novembre 2010

L'Empotée et le temps

Je sais que je vous délaisse ces temps-ci, mais voilà, je suis dans une période de rush incommensurable. Et plus, par moment, je me fais littéralement mettre des bâtons dans les roues. Comme quoi la vengeance est aussi un plat qui se mange chaud, en tous cas, dans mon entourage oui. C'est dommage parce que c'est le genre de chose qu'on regrette rapidement aussi. Enfin. 2011 est au coin de la rue, j'ai hâte de voir s'il saura faire preuve de plus de clémence que c'est deux derniers prédécesseurs. Et puis, de toute façon, moi je suis heureuse parce qu'aujourd'hui, la neige est là pour me faire sourire!

vendredi 19 novembre 2010

L'Empotée dans son habitat naturel

Bon, vous vous souvenez, lorsque je parlais des havres de paix? Pour moi, mon logis, c'est vraiment quelque chose de très important : ça a de l'impact sur tous les aspects de ma vie, surtout sur mon moral. Présentement, je vis une situation vraiment ordinaire. Je loge dans une chambre chez quelqu'un que je connais. Même si, au début, c'était la lune de miel, là, c'est l'enfer. Contrôlé tout de même, parce que j'ai une approche très contrôlé des choses, peut-être trop parfois. C'est, en surface, vivable, mais à l'intérieur, mon alter ego pleure toutes les larmes de son corps immatériel. Je suis rendue complètement non fonctionnelle en plus, ça me gruge les viscères, je n'arrive plus à travailler efficacement parce que je suis dans un état où j'ai besoin de prendre soin de moi, et ce n'est pas en m'ajoutant du stress additionnel que ça aide. En plus, pour alléger les choses, je mets beaucoup d'efforts pour que ma colocataire n'ait rien à me reprocher. Donc, je suis complètement et totalement épuisée...

C'est drôle hein, mais quand justement on fait tous ces efforts pour ne pas écraser les œufs sur lesquels on pile (œufs qui d'ailleurs se sont créés on ne sait plus trop comment, à notre insu, ou alors par notre volonté inconsciente, enfin bref), donc quand on tente de ne pas les écraser, c'est comme si on devient tout à coup le plus empoté des balourds. Mais voilà, moi, je laisse faire, je laisse couler, je lâche prise, constamment. Souvent, tout le temps. Donc, c'est facile de profiter de moi, de me manger la laine sur le dos. Présentement, c'est ma limite. Et là, je ne me laisserais plus faire, je sors mon dard et mes pinces. Là dessus, bonne fin de semaine à tous, en espérant que vous êtes bien logés et heureux chez vous, peu importe où cela se trouve.

mardi 16 novembre 2010

L'Empotée qui perd ses affaires

Évidemment, comme toute bonne empotée qui se respecte, je perds mes affaires. Jusqu'ici, rien d'exceptionnel, je vous l'accorde. On met quelque chose en quelque part en se disant bien qu'on n'oubliera pas, et on tente même parfois de s'aider avec un truc mnémotechnique. Mais bon, la mémoire est une faculté qui oublie.

Là où ça se corse, c'est que je perds même mes livres. Et encore aujourd'hui, je ne comprends vraiment pas comment je fais mon compte. Je ne dis pas, si on les prête d'accord oui. Mais je ne prête vraiment pas souvent mes livres, et ceux que j'ai officiellement perdus, je ne les ai jamais prêtés à quiconque. J'avais une belle édition de L'influence d'un livre, de Philippe Aubert de Gaspé, chez BQ je crois. Un beau jour, pouf! Plus là. Je me suis racheté le livre, j'en avais besoin pour je ne sais quel cours, mais je suis nettement moins satisfaite. Et puis j'égare très très souvent des livres de théorie, achetés nécessairement parce que j'en ai besoin. Et puis bon, on finit toujours par réutiliser les mêmes, peu importe le sujet, question d'efficacité ou de paresse. J'ai déjà acheté Les Enfants d'Athéna. Idées athéniennes sur la citoyenneté et la division des sexes, de Nicole Loraux, et je crois bien que je n'ai même pas ouvert le livre avant de l'avoir perdu. Je suis même pas mal convaincue de m'être déjà procurée une copie de Pouvoir de l'horreur. Essai sur l'abjection de Kristeva, et tout récemment, j'ai dû le racheter parce que je ne trouvais plus ma copie depuis déjà quelques temps.


Mais bon, c'est peut-être possible aussi que j'aie un peu trop de livre dans ma bibliothèque, et que, depuis la dernière fois où j'ai dû déplacer mes avoirs, je n'ai pas fait de reclassement digne de ce nom. Donc, Claude Gauvreau est à côté de vieux agendas du temps du cégep, Prochain Épisode voisine des bandes dessinées, Balzac fait connaissance avec le théâtre de Tchekov et Barthes zyeute malicieusement de la paralittérature. Bref, c'est le bordel.

Oui bon, c'est aussi possible que, peut-être, je perde mes affaires parce que je suis une grosse traîneuse-paresseuse-procratineuse de la pire espèce, je l'avoue.

dimanche 14 novembre 2010

L'Empotée et les phares

Depuis quelques temps, je ne sais pas trop bien ce que j'ai, peut-être que c'est un certain type de phéromone que j'émets en très grande quantité, enfin bon. Je rencontre des hommes, un peu, par-ci, par-là, sans vraiment être dans une recherche assoiffée. Je suis dans une passe où, par ailleurs, j'ai un très grand désintérêt face à toute cette scène-là, de séduction et tout le tralala. Je rappelle très rarement, ou jamais, et c'est à peine si je retourne les messages textes. Je suis pratiquement sur le point de feindre de ne pas avoir de compte Facebook et de donner un mauvais numéro de téléphone. Bref. Mais je batifole un peu, pareil, parfois, grâce ou à cause de l'alcool.

Mais voilà, lorsque je batifole, dernièrement, j'ai cette impression, bien réelle et palpable, que la personne à l'autre bout du baiser est sur le point de me demander en mariage. Je ne comprends pas. N'étions-nous pas dans une époque de chien sale? Ça m'aurait arrangée mettons. Parfois même, je reçois LE regard, celui qui fixe, avec des intentions derrières, un futur de planifier, une maison et des enfants envisagés. Alors, je me transforme en chevreuil, et j'ai l'impression d'être plantée d'effroi devant les phares d'une automobile qui me fonce dessus à toute allure. Bref, c'est épeurant. Et pourtant, j'encourage rien du tout. Je suis dans un laisser faire total et complet, je me laisse entraîner par les envies de l'autre. Je ne réponds pas aux compliments par de belles paroles pleines de gratitude, je ne fais pas dans le "moi aussi", je ne fais que dévier, changer de sujet ou me taire. Et pourtant, et pourtant...

C'est peut-être justement là, dans des situations pareilles, qu'on peut vraiment constater que les hommes ne nous écoutent pas vraiment. Ou bien alors, c'est le début du sentiment amoureux qui est sourd, qui fait de la projection de ses propres envies sur celles de l'autre.

Donc voilà, présentement, je me fais chienne sale. Même si c'est pas super agréable parce que je préfère être gentille dans la vie, j'y prends un malin plaisir aussi. Parce que c'est presque une sorte de vengeance par intérim : je me venge des chiens sales que j'ai connus dans le passé, qui m'en ont fait baver. Et puis, c'est sûr qu'en parallèle, je commence aussi à les comprendre un peu mieux.

vendredi 12 novembre 2010

L'Empotée et le havre

Je sais pas pour vous, mais moi, dans la vie, j'ai un grand besoin de me reposer, de prendre soin de moi, de me ressourcer moralement et psychologiquement. Je vis relativement bien avec ça, justement parce que j'en suis consciente et donc que je m'organise pour être attentive à mes besoins à cet égard. C'est pourquoi, par moment, il y a des périodes dans ma vie où tout m'irrite et d'autres où tout me glisse sur le dos, comme si non seulement j'avais les plumes d'un canard, mais en plus, que ce canard était soit complètement gelé, soit très versé dans l'art de la méditation zen.

J'ai remarqué que, souvent, ça a à voir avec l'espace dans lequel je vis mon quotidien. Si je travaille à temps plein à l'hôpital, je suis déjà plus irritable parce qu'on a pas de lieu personnel, à nous, pour nous reposer. Ou si oui, c'est minuscule, mal propre, pas accueillant ou à partager. C'est bien le partage, mais seulement quand on a le loisir de choisir de le faire, pas quand c'est imposé. Donc bon.

Dans les dernières années, j'ai eu deux havres de paix dignes de ce nom. On s'entend, un havre de paix, ça reste symbolique et idéalisé, parce qu'on n'est jamais à l'abri de l'assaut de l'intimité des autres dans la nôtre, surtout pas en ville.

Il y a cette fois où j'ai eu un grand 3½ pour moi seule. Les murs étaient un peu cartonneux, les voisins plus ou moins recommandables, mais entre 22h30 et 4h du matin, parfois, l'hiver, c'était l'extase de la quiétude. Un bain, un livre, des chandelles... Et quand j'étais tannée d'être trempée, je passais du bain au lit. Toujours dans une sorte de chaleur enveloppante, c'était divin. Encore plus si la neige tombait toute la nuit et que je pouvais l'observer de temps à autre, au chaud sous les couvertes, par la fenêtre de ma chambre.

L'autre havre, il ne m'appartenait pas. Et peut-être que c'était là toute la beauté de la chose. C'était chez un ex, dans son appartement grinçant et mal isolé. Mais l'endroit avait un petit côté très sympa, accueillant. Lorsqu'il partait travailler, ou parfois la fin de semaine quand je ne travaillais pas, je pouvais rester presque toute la journée soit au lit, avec la fenêtre de la chambre ouverte pour la petite brise, soit avec un livre, évachée sur le divan du salon, à tenter d'être une étudiante modèle en lisant Lorenzaccio de Musset. La fenêtre avait son petit côté double-tranchant cela dit, vu qu'il restait à côté d'une école, les bruits de la cours et de la cloche pouvaient finir par être désagréables, mais ça aussi, ça avait son charme. Son appartement avec quelque chose de sa personnalité à lui, une sorte de candeur un peu paternelle, sécurisante. C'était enveloppant là aussi. Mais bon, autant oui, je pouvais m'y sentir à mon aise, autant ce n'était pas chez moi, je n'étais pas dans mes affaires. Je ne suis pas restée avec lui assez longtemps pour me sentir libre de fouiller dans la cuisine ou d'amener mes produits de fille pour mes cheveux et ma peau.

Ces temps-ci, je me sens agressée par tout et n'importe quoi, par moi-même aussi parfois. J'ai des plans, à long terme, pour en retrouver un havre, équivalent (ou mieux). Et donc, c'est un peu comme un mantra dernièrement. À chaque fois que j'en peux plus, je me dis que je pars bientôt. Ça aide, oui, j'ai simplement peur de mettre beaucoup de pression sur les épaules du prochain oasis sur lequel j'ai jeté mon dévolu. J'ai peur que ça fasse comme pour le cinéma : plus les attentes sont élevés, plus on finit par être déçu. (Je préfère rabattre le concept au cinéma, je trouve que les gens ne méritent pas d'avoir encore plus de pression quant à la possibilité de décevoir les autres que ce que le quotidien leur inflige déjà de prime abord.)

jeudi 11 novembre 2010

L'Empotée et la libido

Je crois bien que je dois faire un peu de frotti-frotta en fin de semaine, avant de devenir officiellement une figue. Et puis, en plus, ça aide à calmer les tensions et à recentrer la concentration sur des trucs vraiment importants. Voilà, c'est décidé, ya quelqu'un qui y passe sous peu!

Ceci était mon post sexuelo-gratuit. Voilà, ça aussi, c'est fait.

lundi 8 novembre 2010

L'Empotée et ses amis

Je ne sais pas si je suis la seule, mais bon, avec le temps, on se fait des amis de tous les milieux qu'on a fréquenté. Certains le restent longtemps, d'autres finissent par disparaître dans la brume même si on a encore leur numéro de téléphone dans notre répertoire, et même, il y en a, des plus rares, qui deviennent des amis qui le seront toujours, peu importe les épreuves, les erreurs, les peines et tout le reste. Les meilleurs amis! Plus rares oui, parce que si on avait des dizaines de meilleurs amis, ça n'aurait plus de signification. C'est comme ça, la rareté crée de la valeur.

Le problème, c'est que parfois, ces gens-là ne s'entendent pas entre eux. Et là, ça devient très très compliqué à gérer. Et pourtant, ça serait si simple si tous le monde s'entendait au lieu de se jeter des insultes à la gueule. Surtout que, généralement, on ne peut pas décider d'être la Suisse, il faut trancher. Qui a raison, qui a tort... Moi j'aime bien les zones grises. D'habitude, c'est avec elles qu'on arrive à avoir une vue d'ensemble. Enfin.

Alors, dorénavant, moi, j'ai décidé que je ne gérais plus rien. J'vais sûrement finir par me faire dire que j'suis pas correct, que je devrais voir qu'un tel ou que tel autre avait tellement pas d'allure et bla bla bla. Que je manque de jugement. J'préfère manquer de jugement plutôt que de m'aveugler à croire que tous les torts appartiennent qu'à une seule personne.

jeudi 4 novembre 2010

L'Empotée et la nuit

J'écoutais un épisode de Seinfeld dernièrement, et son intro au début de l'épisode va comme suit : "I never get enough sleep. I stay up late at night, cause I'm Night Guy. Night Guy wants to stay up late. 'What about getting up after five hours sleep?', oh that's Morning Guy's problem. That's not my problem, I'm Night Guy. I stay up as late as I want. So you get up in the morning, you're exhausted, groggy, oooh I hate that Night Guy! See, Night Guy always screws Morning Guy. There's nothing Morning Guy can do. The only Morning Guy can do is try and oversleep often enough so that Day Guy looses his job and Night Guy has no money to go out anymore."

Bon, heureusement, moi, j'ai pas de job de jour tellement. Mais tout de même, à chaque matin, si j'ai quelque chose d'organisé et que je dois me lever un peu plus tôt, c'est-à-dire autour de 9h~9h30, c'est immanquable, je vais tenter de trouver une façon de me désister pour pouvoir dormir plus longtemps. Je me couche rarement plus tôt que 1h30 du matin, un peu à cause que je travaille jusqu'à minuit au moins 2 soirs par semaine, mais aussi parce que les petites heures du matin, je les aime bien moi. C'est une période de la nuit où le temps m'appartient. Enfin bref, mais à tous les soirs, c'est immanquable aussi, je finis toujours pas trop étirer. Le lendemain matin, c'est beau si j'arrive à me lever avant 11h15~11h30. Parfois, ça va jusqu'à midi. Et je sais pas vous, mais moi, dans ce temps-là, j'ai vraiment l'impression de perdre pratiquement toute  ma journée. Nécessairement, il ne me reste que l'après-midi pour organiser ma journée, et encore, ça implique une période tampon d'au moins une heure pour déjeuner, me préparer, prendre une douche, tout ça. Ma Night Girl est bien trop puissante... Et pourtant, j'adore la période du matin très tôt aussi. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, c'est pas pour rien. Je suis sûre que j'avancerais mieux dans mes lectures pour mon mémoire si je me levais plus tôt. Et si j'arrivais à me lever très très tôt, alors j'en profiterais pour peut-être me remettre au jogging ou quelque chose comme ça.

Ahhh, comme ma Day Girl a de l'ambition. Mais dieu que ma Morning Girl s'en calisse!

mercredi 3 novembre 2010

L'Empotée et la meute

Aujourd'hui, en revenant de travailler, dans le métro, j'ai été attaquée par une meute. Oui oui. Je les ai vus me "spotter" de loin, tranquillement, presque subtilement se rapprocher de moi. Moi je tentais d'ignorer la situation, comme nos parents nous l'apprennent lorsqu'on se fait niaiser à l'école, en tentant d'être absorbée dans mon livre de sociologie/psychanalyse. Lorsqu'ils étaient assez près, un des membres de la meute s'est détachée des autres pour se rapprocher encore plus. Il a commencé à dire 2 ou 3 mots à l'autre personne qui était près de moi, pour finalement ouvrir la conversation sur le sujet du livre que je lisais. Moi, je suis gentille dans la vie. Alors je réponds. Et bla bla, et bla bla. Étrangement, lorsque la tram de métro est arrivée, je me suis assise toute seule de mon côté, la meute s'est assise de l'autre, lui il a hésité. Finalement, il s'est assis de mon côté, mais en biais, en face. Sans m'adresser la parole. J'n'avais que 2 stations à faire avant de débarquer donc j'ai attentivement ranger mes affaires dans mon sac et remis mon manteau (histoire d'avoir l'air occupé pour ne pas l'encourager) pour ensuite sortir en lui souhaitant tout de même bonne soirée.

Bon, déjà, que je te vois venir dès le début avec des renforts au cas où, j'sais pas, ça fait tellement animal, ça fait tellement "on se cherche une proie". Oui, je suis un peu flattée tout de même, j'étais moche et j'avais mon linge de travail sur le dos, des runnings et probablement de grosses cernes affreuses. Peut-être aussi que la compétition n'était pas féroce, il était tout de même minuit et demie un mardi soir. Je ne comprends pas tout à fait, ça. Moi, dans le métro, j'aime bien parfois croiser des types qui font plaisir à regarder, mais justement, c'est bien aussi, la fugacité du moment, je ne prends pas acte pour autant. À la limite, les regards qui se croisent, s'est plaisant aussi. Ou un compliment impromptu. Mais engagé la conversation en vue de... je sais pas. C'est surfait il me semble, pour le contexte. Ou alors, si oui, tu te lances, aies au moins les couilles de te lancer jusqu'au bout et continue la conversation dans la tram. C'est quoi c't'histoire de s'asseoir semi-éloigné? Tentes-tu de feindre le détachement? Ça fait même pas 2 minutes qu'on se parle et c'était pas super édifiant par ailleurs. Moi ça me fait bien rire, les gens comme ça qui croient qu'on peut condenser le tango affectif en quelques minutes ou en une soirée. À la limite, la soirée, dans une certaine mesure, c'est un format réduit parfois d'une progression affective normale, mais même encore, j'ai toujours trouvé ça vraiment ridicule. Moi, dans ce temps-là, je décroche, j'arrive pas à suivre, j'ai pas les réactions attendues, et je les veux pas non plus.

Mais sinon, une question me reste en tête : comment une meute choisit l'élu de son clan qui aura droit de se mettre la proie sous la dent?

jeudi 28 octobre 2010

L'Empotée et la mémoire

Je suis une très très grande nostalgique. J'aime pouvoir revisiter les moments du passé qui furent heureux, parfois même au risque de me propulser dans des états lamentables de léthargie parce que j'en suis trop affectée émotivement.

J'ai jamais tant été en extase devant le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Peut-être justement parce que je n'arrivais pas à concevoir qu'on puisse vouloir à ce point détruire des souvenirs aussi importants. Aujourd'hui, j'ai comme une intense envie de revoir ce film. Vu l'été un peu merdique que j'ai vécu, ya d'une part des actes que j'ai commis que j'aimerais pouvoir peut-être effacer de ma mémoire. D'autre part, présentement, j'aimerais surtout pouvoir éradiquer tous mes souvenirs qui concernent, de près ou de loin, l'Homme-de-ma-vie. Je me rends compte à quel point ma vie serait tellement plus simple s'il en avait jamais fait partie. Oui, c'est une expérience très particulière et probablement que je ne serai pas qui je suis et bla bla bla. Mais probablement aussi que j'aurais pu aller beaucoup plus loin dans un tas de trucs si on ne s'était jamais rencontré. Il a été une très puissante camisole de force, un empêcheur de tourner en rond follement coriace pour moi. Et même si j'ai décidé de faire une croix définitive sur lui et tout son univers, les OSTIS de souvenirs, je ne peux pas les oublier. Je ne pensais jamais me rendre là un jour, vouloir à ce point oublier quelqu'un.

Et puis, même si j'investis toute ma volonté et tous mes efforts pour ne plus penser à lui et à tous ça, il me manque toujours autant.

lundi 25 octobre 2010

L'Empotée et la critique

Aujourd'hui, je me suis fait dire une vérité. Pas les quatre. Mais bon, une parfois, c'est bien en masse à gérer pour une petit fille au comportement obsessionnel comme moi.

Vous savez, souvent, oui c'est pas l'fun de se rendre compte qu'on a des comportements douteux qui sont désagréables pour les gens à qui on tient. Le pire, c'est aussi de se le faire dire avec un manque de délicatesse. Comme c'est déjà une épreuve en soi, si l'autre nous ramasse avec des mots qui écorchent, c'est encore plus difficile de se retrousser les manches par la suite. Ya des gens qui vous blessent aussi, volontairement, en vous revoyant vos faiblesses à la figure, en amplifiant, en vous disant exactement ce que vous craignez le plus à votre sujet. J'ai de la difficulté à avoir du respect pour cette méthode-là. Je ne dis pas que j'ai de la difficulté à en avoir pour les gens qui manque de tact, quoique parfois oui, mais c'est aussi un défaut sur lequel on doit travailler fort, et je conçois tout à fait que certains y travaillent encore. Pour les autres, les méchants, les pas fins, les vilains, qui s'acharnent et triturent la chair pour le pur plaisir de le faire, vraiment? J'ai jamais compris ce qui est plaisant là-dedans. J'ai moi-même une facilité à aller fesser là où ça blesse, mais je ne le fais pas, parce que le sentiment qui s'ensuit est tellement pas agréable, et se dégoûter soi-même, c'est pas mon but dans la vie.

Mais bon, moi, justement, dans la vie, je cherche à me perfectionner. Je crois que ça devrait être le cas pour tout le monde. Faut pas s'asseoir sur ses défauts et s'y complaire, faut tenter de se dépasser. Donc, à tous, je vous demande ceci : tentez de le faire, de vous dépasser, et ce, avec le sourire. Ya trop de gens que je connais qui se complaisent, et ça aussi, c'est un polluant néfaste pour l'environnement. Pour ma part, j'ai l'intention de mettre tous mes efforts à relever le défi dès la première heure de chaque matin pour le reste de ma vie.

vendredi 22 octobre 2010

L'Empotée en feu

Aujourd'hui, pendant que je prenais ma douche après mettre levée de peine et de misère pour éventuellement envisager de me rendre au travail, l'alarme de feu de l'immeuble part. Euh...... TABARNAK! Je me dépêche donc de terminer. Heureusement, j'étais rendue à la dernière étape, soit tout rincer. Je ne passe pas le squeegee sur la vitre de la douche, pas le temps. Je me démêle les cheveux, me demandant bien qu'est-ce que je vais aller faire dehors avec la tignasse trempée, sans séchoir ni fer plat.
Enfin bref, je me grouille, j'enfile mon uniforme, met quelques trucs dans mon sac, me questionne à savoir si j'emmène mon portable avec moi et opte plutôt pour le disque dur externe, même si la majorité des trucs vraiment important, genre notes de lecture et autres fichiers utiles pour mes études ne s'y trouve pas. Éventuellement, après près de 15 minutes ou plus, je dis au revoir au chat en lui souhaitant toute la chance du monde et me dirige vers la sortie en hallucinant une odeur de feu.
Rendue dehors, après un bon petit bout de temps à attendre de voir si l'alarme se tait, me rendant bien compte que non et ne voyant pas de pompier à l'horizon, je laisse un message texte à ma colocataire tout en essayant de ne pas être trop alarmante comme il n'y a pas flamme en vue. En plus, j'entends les autres résidents dire que ça viendrait du 5e étage. Nous restons au rez-de-chaussé. Même si les pompiers sont retardés, ça va pendre un certain temps avant que le feu fasse son chemin jusqu'à notre logis.

...

Après un autre petit bout de temps, je me dis que malgré que ça semble être une fausse alerte, je ne me vois pas réintroduire le bâtiment devant les regards inquisiteurs des autres qui restent dehors à attendre la fin du chaos. J'appelle donc un autre amie qui ne reste pas trop loin (cela nécessite néanmoins 2 ou 3 stations de métro) afin de lui emprunter son séchoir et peut-être son fer plat si le besoin se fait sentir. J'y vais donc. Arrivée là-bas, mes cheveux sont pas mal secs, et à ma grande surprise, j'ai un look beachy-wave pas pire du tout. J'abandonne mes plans de séchoir et prends le petit déj' avec la marmaille qui était présente à ce moment-là. Bref, j'ai passé un bel avant-midi.

Au travail, je croise Blues-Boy, un type que j'ai fréquenté juste après avoir rompu avec mon ex, mais bon, ça n'a pas marché finalement. J'aurais pu avoir la pire tête de ma vie, et finalement, j'ai plutôt reçu des compliments sur mon look "je-reviens-de-la-plage-et-je-m'en-fous-ouuuuuais".

Bref, une journée assez particulière. Comme quoi ya des bons côtés à tout.

mardi 19 octobre 2010

L'Empotée voudrait tout laisser tomber

J'ai reçu une belle grande enveloppe de l'université aujourd'hui. Mon projet de mémoire ne peut pas être accepté sous sa forme actuelle. Déjà que ma première session de rédaction me fait paniquer parce que je n'ai plus envie de finir ma maîtrise... Bon, j'avoue, je suis d'accord avec les commentaires qu'on me donne pour expliquer le pourquoi du refus. Mais mettons que c'est une pierre de plus dans le sac de roche que je traîne sur mon dos à travers mon périple universitaire.

Bref, tout cela pour dire que j'ai un petit 400 pages de Paul Ricœur, tout à fait désagréable à lire, qui m'attend sur ma table de chevet. On va tenter de mettre les bouchés doubles afin de concocter quelque chose de mieux d'ici la fin novembre.

vendredi 15 octobre 2010

L'Empotée et Mélodie Nelson

J'ai commencé à la lire ya un petit moment déjà et, parfois, je prenais des breaks qui s'étiraient. Parce que autant c'était bien par moment, autant j'étais épuisée à la lecture assez souvent. J'étais très très loin de lire le roman au départ, et puis ça a fini par me gagner, après quelques discussions avec des amies qui l'avait eu entre les mains. Je m'attendais à un truc très près du style du blog, et j'ai été plutôt surprise. Tout ce qui m'énervait dans le blog n'était plus là dans le livre. Et donc, j'ai dégusté les 100 premières pages... avec quelques verres derrière la cravate.

Après 10 pages, j'étais déjà gagnée à la cause. Merde que je suis influençable. Peut-être c'est le vide un peu ces temps-ci qui me fait penser à tous ça. J'ai toujours eu un faible pour la profession. À 10 ans, je me voyais déjà finir ainsi et ne pas le regretter le moindrement du monde. J'avais tout de même les belles images des courtisanes pour bercer mes idéaux et mes illusions, quoique je ne sais pas à quel point devenir prostitué peut être un rêve en soi. Et finalement, je retrouve un truc qui me fait sourciller dans le roman : j'ai la vague impression qu'on essaie de me vendre le concept, de faire de la propagande. Peut-être que c'est seulement moi et quelques unes de mes amies qui y sont sujettes. Et en même temps, je ne serais pas prête à crier au complot. Mais ce soir, ça me démange et je suis à deux doigts de consulter les annonces des agences et autres trucs du genre, histoire de commencer quelque part....

Mais bon, ça, c'est peut-être la jeune femme un peu perdue qui parle. Je vais laisser les 100 autres pages dormir un peu sur la table de nuit avant de m'y replonger.

jeudi 14 octobre 2010

L'Empotée et l'après fin de semaine fatale

Non non, rien de trop intense, en fin de semaine dernière, j'étais au travail. Ce fut lucratif, mais très fatiguant. TRÈS. Lundi soir, j'ai dormi 15h. Et j'étais encore crevée le lendemain. C'est que samedi, je soupais avec ma meilleure amie dans un apportez-votre-vin. Et on en a apporté. À la fin du dit souper, on se déclarait notre amour et notre meilleur-ami-isme, bras dessus bras dessous, comme deux grosses chaudasses. Mais ça fait du bien, vraiment, de retrouver cette relation-là. Vous savez, je crois que, dans la vie, oui, on a une âme sœur, ou 2, ou 3. Moi, j'en ai trouvé une, et je vais tout faire pour la garder dans ma vie le plus longtemps possible. C'est pas compliqué, un peu plus puis je la frenchais!

Sinon, ya aussi eu l'après avant dernière fin de semaine. Le mec de l'embargo qui m'a relancée dans les 2h du mat quand j'essayais d'être raisonnable et de me coucher tôt (ouuuuais... c'est ça). Messages textes après messages textes, il finit par me pseudo citer du Antoine de Saint-Exupéry. Mais bon, voilà, je ne suis pas née de la dernière pluie, j'ai repéré le Petit Prince au premier « Les roses ... » envoyé. Pauvre petit, il ne sait pas que je ne suis pas toujours un enfant de cœur.
Je vais à son souper de fête sous peu, avec un lot de gens sélects, dont l'amie qui a posé l'embargo : j'ai peur. Un peu de vin et on ne sait pas bien ce qui pourrait arriver. Oh well, je suis déjà à moitié dans la marde, c'est pas comme si un peu plus va vraiment changer quelque chose à ma situation. Sinon, ya quelqu'un qui connait un bon garde-du-corps?

mardi 5 octobre 2010

L'Empotée et l'interdit

C'est un motif récurrent chez moi. Et pourtant, j'ai pas l'impression de le rechercher. Mais bon, vous savez, l'inconscient...

Tout cela pour dire que, en fin de semaine, encore une fois, malgré l'embargo imposé par une bonne amie, j'ai mis ma langue dans la bouche de son ex. Pourquoi? Parce que. C'était samedi soir, je me sentais moche, il était 3h15 du matin, il s'est avancé pour, je me suis laissée faire. Je suis comme ça souvent, je suis la parade. Pas tellement par envie, simplement parce qu'elle est là. Et je n'apprends toujours pas, que ça me fout dans la merde le plus clair du temps. Et là doublement parce que cet ex semble être déjà un peu trop exalté. Oui, il y avait de l'alcool, mais ne me parle pas de mariage tout de suite quand même! Et moi je me rends compte que j'ai besoin de ma solitude encore pour un moment. Ça et puis que je ne suis pas intéressée. Je l'aime bien, sans plus. J'suis pas très emballée à l'idée de lui péter sa bulle, mais en même temps, j'éprouve une sorte de malin plaisir à sortir des discours que je me suis déjà fait servir, juste pour équilibrer les choses dans l'univers un peu. En même temps, il aurait pu être un peu plus futé. S'il avait écouté ce que je disais, il se serait bien rendu compte que j'ai parlé d'un autre gars pendant au moins 25% du temps qu'on jasait et que je n'ai pas manifesté le même enthousiasme que lui, mais alors là, vraiment pas. C'est bien beau communiquer, mais encore faut-il savoir se taire pour saisir ce que dit (ou ce que ne dit pas) l'autre personne.

Cette amie-là, elle a beaucoup d'embargos comme ça. Ça rend les choses un peu difficile par moment. Et puis bon, je l'avoue, je cours un peu après le trouble parfois. Encore dernièrement, j'ai eu une histoire avec un type que j'avais toujours zyeuté... mais pas avant qu'une amie me demande de lui promettre de ne jamais passer à l'acte avec ce gars-là puisque c'était l'homme de sa vie. Résultat : il est retourné avec son ex, elle me déteste pour toujours. J'ai quand même eu du plaisir cela dit, je le reconnais.

Pourtant, je ne demande que ça moi, de rencontrer un type bien qui vie en paix avec son passé et qui n'est pas la « chose » usagée d'une personne de mon entourage.

vendredi 1 octobre 2010

L'Empotée et l'automne

Dernièrement, après avoir fait du ménage dans ma vie et être un peu pas du tout motivée par mes études, j'ai une envie récurrente de tout foutre en l'air et de partir vivre en Asie. Vous me direz qu'il y a la barrière de la langue, qui n'est pas une petite barrière tout de même comme c'est un tout autre système d'écriture par dessus le marché. Oui, mais voilà, j'ai commencé à apprendre, tranquillement, une de ses langues. Et là, je me dis tiens!, pourquoi ne pas me réorienter et étudier LES langues asiatiques? Ça, c'est très typique venant de ma part. Rendue à quelques mètres du fil d'arrivé, je quitte la course en me disant que, de toute façon, j'ai tout de même eu une expérience enrichissante. La raison me retient tout de même, ça et quelques obligations financières par-ci par-là. Mais il n'y a pas un jour qui passe sans que j'y pense. Je crois que je dois tenter de me plonger, de m'immerger dans la recherche, dans mon sujet (que j'aime bien tout de même) afin de m'auto-convaincre que j'ai encore assez de volonté, voire peut-être de fun pour réussir à passer à travers la dernière étape de la maîtrise.

J'irai au Jardin Botanique pendant les lanternes, ça va peut-être réussir à combler un vide en quelque part. Je ne crois pas pouvoir encore plus attiser la flamme de toute façon, elle brûle déjà en criss.

jeudi 23 septembre 2010

L'Empotée et le retour du froid

Je suis vraiment très très contente que le froid soit de retour tranquillement; j'ai hâte à Noël pour écouter Ciné-cadeau à Télé-Québec, pour la neige, l'odeur de la bouffe, les sweatpants dans la sécheuse en arrivant à la maison, être devant la télé sous une couverte de polar...

Enfin bref. Aujourd'hui, nous avions de la visite (moi et ma coloc) et donc j'ai décidé de faire un peu de ménage dans ma chambre, c'est à dire de ranger le linge qui traîne partout. J'en ai profité pour faire le changement de garde-robe, c'est-à-dire de mettre le linge d'hiver plus accessible que celui d'été. Et donc, en rangeant mes pantalons d'été, j'ai dument plié l'un deux qui avait disparu pendant près de 2 mois, soit pendant pratiquement tout l'été, où plutôt, pendant tout le temps où j'avais finalement un ou deux top que j'avais envie de mettre avec. En même temps, je peux aspirer à quelque chose en particulier pour le printemps prochain.

mardi 21 septembre 2010

L'Empotée et la santé

Je suis pas mal malade depuis une semaine. Vous me direz que j'ai dû prendre froid pendant ma joyeuse séance de camping. Et je vous répondrai que nenni. Le problème, c'est mon travail. Comme j'y suis continuellement exposée à toute sorte de microbes, de bactéries et de virus, il est un peu normal que j'en ramène de temps à autre à la maison. Ça arrive plus souvent quand je vais travailler malgré l'intense fatigue ou la terrible gueule de bois. Et c'était le cas lundi dernier. Et hop! J'ai choppé un petit rhume. Désagréable, mais tout de même pas trop atroce non plus. Après avoir pris un peu de temps loin du boulot, je suis retournée travailler jeudi et vendredi dernier, pour l'argent, parce qu'il faut bien vivre n'est-ce pas? Mais bon, vendredi, j'ai senti une vague de fatigue déferler sur moi. Et hop! J'ai l'impression d'avoir transformé mon rhume en bronchite. Je vais savoir ça demain. Quand le rhume ne fait qu'empirer, tu finis par te poser des questions. C't'idée aussi de travailler dans un hôpital. Surtout quand, vendredi, je me souviens clairement d'avoir vu une patiente en isolement respiratoire être déplacée sans son masque... Ça sent le complot, je ne vous dit que ça!

jeudi 16 septembre 2010

L'Empotée et l'épopée théâtrale

Cet été, dans le but de voir l'Homme-de-ma-vie et de peut-être aller prendre un verre avec lui, je me rends dans une salle de spectacle pour aller assister à une pièce dans laquelle il jouait. Évidemment, je me fais belle, parce qu'on se sent toujours plus en confiance ainsi et puis pour faire toute une impression du même coup. J'ai donc porté ma belle robe blanche venant de chez Lululemon (merci Mastercard). Quelques gouttelettes de pluie étaient annoncées, mais à un si faible pourcentage et en si petite quantité que je me suis risquée à porter des gougounes, malgré le danger que ça impliquait alors. Je me suis tout de même munie d'un parapluie. Je m'y rends donc, mais voilà, évidemment, il commence à pleuvoir un peu. Très légèrement, rien de terrible, rien de vraiment dangereux en terme de robe blanche/gougougne. J'entre dans la salle, le show est bon, je m'amuse. Le show se termine, on jase un peu et finalement, je fais connaissance avec le reste des acteurs. On conclut donc que je vais aller prendre un verre avec tout le monde. Or, il a plut finalement, assez pour que le sol soit pas mal mouillé. J'ai beau faire attention, en chemin, évidemment, le mouillé du sol qui revole à cause de mes gougounes finit par tacher le bas de ma robe avec de belles gouttes brunes sales. Gouttes que d'ailleurs je n'ai pas encore réussi à les enlever à ce jour. On va donc au bar pas très loin, on boit, on jase, ce n'est pas pire tout de même, pas ce que j'espérais, mais rendue où j'en étais à ce moment-là, j'aurais pris n'importe quoi. Enfin bref, à un moment donné, la blonde de l'Homme-de-ma-vie arrive, comme ça, en plein milieu de la simili-beuverie. Quel adon! Éventuellement, je finis par trouver ça bien plate d'être la conne de service et heureusement, un des acteurs me dit que je peux prendre son lift, il part sous peu. Entre ce moment-là et la fin de la dite soirée, il y a tout de même pas mal de temps, temps qui ne passe pas vite du tout lorsque, après avoir été au toilette, je retourne m'asseoir et me rends compte que les deux seuls convives qui sont encore sagement assis à la table sont l'Homme-de-ma-vie et sa blonde. Bien sûr, ils ne m'accordent aucune attention, même pas l'attention minimale de politesse qu'on aurait pu croire de rigueur dans un telle situation. Après m'être bien rendue compte du rôle de potiche que je joue depuis peut-être une ou deux minutes, je me prends une gomme pour m'agiter un peu, faire quelque chose de mes dix doigts, et là, je m'en coupe un, doigt, avec le papier d'alu qui recouvre les dites gommes. Coupé au sang. Comment j'ai fait? Fouillez-moi, je ne comprends pas comment une personne normalement constituée arrive à faire ça. C'était peut-être la goutte de trop celle-là : j'ai pris mon sac, pris mon lift, et suis retournée à la maison constater les dégâts. Au moins, malgré tout ça, je n'ai pas saigné sur ma robe! Comme quoi il y a des limites à tout, même à sa propre maladresse/malchance.

mardi 14 septembre 2010

L'Empotée et la marde

Vous savez, 2010 annonçait du renouveau, un peu d'espoir dans ce sombre monde gangréné de toute part. On a fait quoi, plus de la moitié déjà, et j'attends 2011 avec une brique et un fanal. Ne me demandez pas pourquoi. Être une empotée, bien que c'est parfois hilarant lorsqu'on sait rire de soi-même, c'est aussi très très épuisant à la longue. J'ai le don de me mettre dans des situations à la con, de pas raisonner avec assez de logique bien que j'en sois capable, de trouver une façon de contourner le recul qui serait de mise face à plusieurs relations que j'entretiens. Bref, il y a un grain, en quelque part, dans mon inconscient qui fait que je ne m'aide pas beaucoup. Au moins, peut-être que 2010 m'aura permis de réaliser certaines choses et d'ajuster le tir. Je trouve bien dommage d'avoir à m'ériger une tour encore plus impénétrable qu'avant. Je commence à envier les gens qui trippent sur la simplicité, malgré le cliché qui accompagne souvent la formule.

L'Empotée surlendemain de brosse

Ce matin, à 11h30, je me lève, prends ma douche, et avec ma mémoire de poisson rouge qui flotte dans un bocal plein d'alcool, j'oublie que je me suis déjà lavée le visage et recommence. Par la suite, j'oublie où je suis rendue dans ma routine des choses à faire le matin, et ce à plusieurs reprises, ce qui fait qu'au lieu de durée un peu moins d'un heure, ça m'a pris près de 2 heures... Avec tout ça, j'ai oublié mon disque dur externe avant d'aller travailler : je voulais faire imprimer des partitions de piano. C'est pas si grave non plus, demain est un autre jour comme on dit. Mais je pense que j'ai oublié ma bonne humeur aussi en quelque part entre l'intense mal de jambe de mongol à batterie qui est bien pire qu'hier et le bloc de marde qu'on m'a assigné pour la prochaine semaine. Heureusement, mon remplacement se termine vendredi. J'ai passé un beau petit quart de travail à ruminer ma fin de semaine en focussant sur le négatif. Et ça, c'est con!

Depuis un certain temps, dans ma vie, j'essaie vraiment très très fort de voir le positif. C'est pas toujours facile, mais ça fait tellement du bien. Ça aide à faire passer les petits désagréments. Aujourd'hui, c'était un lamentable échec. Peut-être que c'est la coupure nette que le retour au travail inflige par rapport au méga high de la fin de semaine. J'ai pas encore appris à gérer les lundis semble-t-il!

Au moins, ma job, c'est quelque chose dans lequel j'ai un semblant d'adresse. Et donc, j'ai eu de beaux compliments de la part de mes patrons encore une fois ce soir. Et la reconnaissance, même dans une job étudiante qu'on est plus capable de supporter, ça fait du bien!

lundi 13 septembre 2010

L'Empotée et le week-end

En fin de semaine, j'étais en camping avec un groupe d'amis plus ou moins proche. Mettons que je suis un peu comme la nouvelle recrue de cet été. Une belle température, beaucoup de bières et de jolis jeunes gens nouvellement célibataires. Bien du plaisir, globalement. On a chanté, on a dansé, on a usé nos souliers. La seule toilette du camping était située à 2 ou 3 minutes de marche, rarement besoin d'attendre après qui que ce soit pour avoir son tour sur le trône. MAIS, sur le terrain, il y avait une petite dénivellation, une mini-pente de rien, mais un peu raide par endroit. Éventuellement, à force d'ingurgiter du liquide alcoolisé, il faut bien l'évacuer. Alors je m'y rends et je fais ma besogne. En revenant par contre, ça se corse. Comment prendre la pente? Ça ne semblait pas si compliqué, c'est 3 pieds dans un angle d'environ 55°, ce n'est pas tellement sorcier. C'est le tout début de la soirée, je viens d'arriver sur le site ou presque. Et j'arrive à trouver une façon de me tordre la cheville, comme une championne! Alcool aidant, ce n'est pas comme si je le sens tellement. J'ai follement dansé dessus, et aujourd'hui, j'en pâtis en mautadit.

Et puis c'est pas tout. Il y a un type dans ce dit groupe qui m'intéresse, vraiment. Appelons-le M. Gentil. M. Gentil est un monsieur qui me connaît déjà de très près. Mais, au moment où peut-être les choses auraient pu suivre un parcours intéressant, il avait déjà commencé à fréquenter une autre jeune demoiselle. Et comme les choses étaient déjà entamés avec elle, il a continué dans cette voie-là. J'ai toujours ressenti quand même qu'on avait une belle chimie, et, généralement, je ne me trompe pas souvent souvent à ce sujet. Le problème, c'est que parfois, la chimie, même forte, ce n'est pas ce qui fait nécessairement avancer les choses (pourquoi donc les gens sont si raisonnables et n'écoute que trop peu leur tripe? ce n'est pas amusant!) M. Gentil semble être encore en instance de fréquentation, mais, aux dernières nouvelles, ça mènera nul part, et ce, à son grand désarroi. Sauf que bon, lui il avait plongé à un moment donné, à 100 mille à l'heure. Et donc, il doit s'en remettre semblerait-il. Moi, M. Gentil, il me donne envie de devenir une "soccer mom", et ce n'est pas peu dire pour quiconque me connait un tantinet : au grand jamais j'aurais comme aspiration de devenir une "soccer mom", ce n'est juste tellement pas moi, ce n'est pas dans ma personnalité, mais alors là pas du tout. Mais voilà, lui, il me fait de l'effet à ce point. Je ferai des folleries pour lui. En soirée, après que nous ayons tous fait le plein de bières, nous avons assisté à un concert de chansonnier. Nous avons dansé, chanté, tapé du pied, bu et re-bu. À différents moments de la soirée, je me suis retrouvée seule avec M. Gentil, et à deux reprises, nous avons été très près de finir par s'embrasser, mais ce n'est pas arrivé. J'avais été avertie de mettre mes énergies ailleurs en début de soirée, par une amie qui me veut du bien. Mais voilà, avec l'alcool, impossible de rester de glace, impossible de ne pas chercher sa compagnie. Justement, M. Gentil est très gentil, je l'aime bien comme type en général, comme ami. Sa gentillesse me fait mal par contre, parce que parfois, c'est trop, et je ne sais plus comment la lire. Ce soir-là, il était bien trop gentil avec moi. Je suis très gentille moi-même, et je dis cela sans prétention aucune, c'est simplement ainsi, je préfère être comme ça plutôt que de verser dans la vengeance ou la méchanceté, même quand on me jette des pierres. En fin de soirée, il a porté ma chemise jusqu'à l'extinction des feux. Il avait froid. Pour ma part, j'ai porté son chapeau pendant tout le début de la soirée. Mais, il a aussi eu des attitudes complètement ambivalentes avec moi par moment. Réalisant que j'étais peut-être à la limite de la proximité dans certaines de mes actions, à deux reprises (mais pas les mêmes que les deux autres citées plus haut), il s'est volontairement dégagé avec un air de « mais que fais-tu!? », et pourtant, c'était rien de dramatique. Bref, il me fait chier et je le déteste!

M.Gentil a un ami, M. Belle-Gueule. M. Belle-Gueule est nouvellement célibataire et ça fait un petit moment que j'ai compris qu'il m'aime bien. On est un peu du même type, de la même race. Et, ce soir-là, il attendait juste son ouverture pour passer à l'action. Et je lui ai laissé cette possibilité. Rien de bien méchant, on est en plein air mine de rien et il y a beaucoup trop de monde : trop d'yeux et trop d'oreilles pour assister à tout ça. Malgré tout, c'est bien assez pour que ma réputation dans le groupe, qui est déjà pas follement reluisante, soit encore un peu plus chargée de cancans, un peu plus entachée quoi. Je lui répète et répète de se taire, à jamais, de n'en parler à personne, pas même à ses meilleurs amis. Le lendemain, je nie tout en bloc, ou plutôt comme il n'y a pas de questions posées directement à cet égard, je dis simplement que j'ai été sage comme une image. Revenue à la maison, j'écris à M. Belle-Gueule pour resolliciter son silence le plus complet. La réponse est louche, il semble vouloir faire passer les suspicions de M.Gentil sur la perspicacité de celui-ci. Or, je ne suis pas née de la dernière pluie, M. Gentil était bien trop chaud pour être perspicace hier soir. Je demande donc s'il y a eu fuite, non pas en étant fâchée nécessairement, mais simplement afin d'ajuster le tir puisque tout se dit entre ces gens-là. Et je n'ai pas de réponse depuis, ça ne regarde pas bien du tout.

J'ai un don moi, de me mettre non seulement dans les situations les plus impossibles et les plus connes, afin éventuellement de réussir par moi-même à me saboter. Je n'ai pas besoin d'assistance, j'arrive à me nuire par moi-même. Screwed ou excès d'empotisme? Peut-être bien un heureux mélange des deux.

lundi 6 septembre 2010

L'Empotée et l'amour qui n'en finit plus

Parce que je suis aussi empotée dans ce domaine. Dernièrement, j'ai sciemment pris la décision de me donner une chance d'oublier quelqu'un qui m'était cher. J'ai délibérément couper les ponts avec l'Homme-de-ma-vie, mon "Endless Love" à moi, mon homme idéal incarné sur Terre. Ça m'a pris des années pour en arriver là, à avoir la force de le faire, et j'espère très très fort d'être capable de tenir ma parole. Parce que je lui ai dit, en personne, qu'on ne se reverrait plus parce que j'arrive pas à m'empêcher de l'aimer. Certaines diront que j'aurais dû juste agir, ne rien lui dire, qu'ainsi je lui montre qu'il a de l'emprise sur moi, etc etc. Ben voilà, oui, il en a, arrêtons de nous cacher. Par ailleurs, moi, je crois que je lui devais au moins un peu de respect (parce que les « on se doit rien », c'est pour les abrutis) et ce n'est pas un écœurant qui m'a fait du mal, ce n'est pas un profiteur, ni un méchant sans cœur, c'est un type bien. Et je dis ça, oui peut-être que c'est un peu biaisée, mais malgré tout, c'est vraiment le cas. Donc je voulais qu'il ait le topo. Et puis, les histoires de vulnérabilité, ça m'a jamais tant dérangée. Généralement même, j'ai tellement l'air en béton, sur-forte, rien ne m'atteint moi, de glace et tout le tralala que c'est sûrement surprenant plus qu'autre chose. Et puis bon, quand tu assumes tes sentiments, et oui, la vulnérabilité qui vient avec, montrer ses faiblesses, c'est libérateur plus qu'autre chose. Après ça, peu importe s'il est convaincu que je suis folle, de toute façon, je ne suis pas sensée le revoir, jamais.

Enfin bref, tout cela pour dire que, le problème, c'est que ça fait si longtemps que ma tête et mon cœur retournent toujours vers lui que je ne sais plus comment faire pour le tasser de là. C'est devenu une extension normale de ma pensée, comme de ne pas oublier de me brosser les dents avant de me coucher (mais en un peu plus intense et stimulant émotionellement mettons). À date, j'arrive quand même à ne pas trop y penser. J'ai un peu de difficulté à ne pas songer à la dernière rencontre cela dit parce qu'il s'est arrangé pour me regarder avec des yeux pleins de désirs une bonne partie de la soirée avant que je lui dise que je quittais sa vie. Mais bon. Sauf que voilà, malgré tout, il y a quelque chose en moi qui est convaincu que j'arriverai jamais à me le sortir de la tête, que si un jour il frappe à ma porte, la porte de ma futur maison et de mon futur foyer avec mon futur conjoint et mes peut-être futurs enfants, qu'il me dit qu'on part ensemble, là, maintenant, loin, et on refait nos vies, je ne pourrai pas dire non.

Ça, c'est pas juste être empotée je crois, mais plutôt être (et j'emprunte à nos copains les anglos) "screwed".

samedi 4 septembre 2010

L'Empotée et la musique

J'ai un faible pour le classique, le jazz, le blues, le folk, le rock, la pop (arrêtons de se cacher, on a tous un faible pour la pop! on a juste pas le choix anyway), les chansonniers d'école française (parce que les chansonniers du bar Chez Ginette, euh... non), la musique folklorique asiatique, le new age même parfois (tsé, les variations de tonalité de notes d'un instrument synthétique là... accompagnées par-ci, par-là d'un bruit d'océan ou d'oiseau), le country (ça aussi, arrêtons de se cacher, ya beaucoup de bon country, c'est pas tout le temps juste un ramassis de clichés, et c'est plus complexe qu'on le pense comme catégorie), l'électro parfois, mais pas trop. Enfin bref, je ne crois pas être limité dans mes goûts musicaux, ça va d'un bout à l'autre de la planète, d'un bout à l'autre des périodes historiques. J'ai tout de même des préférences, et je crois que c'est normal.

Où m'en vais-je avec tout ça? Eh bien je ne pourrais pas nommer une seule toune d'Arcade Fire. Je sais, je sais, je sais, je n'ai pas d'allure. Je ne sais pas tant si c'est de « l'empotisme » ici ou simplement juste un manque d'intérêt depuis le début. Pas que je n'en ai jamais entendu, simplement j'ai beau chercher, je ne trouve pas l'envie qui me manque pour pousser plus avant ma découverte du dit groupe. J'ai peut-être une malformation dans le cerveau ou je ne sais quoi. Et donc, ce n'est pas non plus de la haine, ou du « je n'aime pas ça », c'est vraiment une très grande indifférence. Vous avez sûrement remarqué que c'est LE groupe de l'heure dans le coin, on en parle tout le temps partout et on les voit 2 ou 3 fois par trimestres si on le peut. Mais caline que j'ai rien à dire pendant ces discussions-là. Alors, siouplait, fans d'Arcade Fire, tempérez, nous ne sommes pas tous follement emballés par le récit du dernier concert.

Dito pour les fans des Cowboys Fringants (le seul moment où je les ai aimés, c'était dans le temps où il faisait des chansons sur les odeurs de bécosses et qu'ils n'étaient pratiquement pas connus), ou de Radiohead (j'aime 3 ou 4 chansons, mais sinon, ils m'indiffèrent aussi pas mal).

vendredi 3 septembre 2010

L'Empotée et sa dernière relation de couple

Ça doit faire bientôt 6 mois, plus ou moins, que je suis redevenue célibataire. Je sors donc d'une relation d'à peu près 2 ans. Je ne regrette pas du tout du tout ma décision, c'était pour le mieux. Et je me rends compte aussi dernièrement à quel point ça n'allait pas du tout. Autant, au début, je croyais que j'étais la plus empotée de nous deux sur le plan émotif, autant à présent, je crois qu'on avait chacun nos faiblesses à ce sujet. Je me rends compte que je sors de cette relation avec toute sorte de doutes sur moi-même. Et j'ai la ferme impression que c'est un peu parce que, après les quelques mois du début, à part de me dire qu'il m'aimait, je n'ai pas eu l'impression, ou rarement, qu'il me considérait comme une bonne personne. J'ai plutôt l'impression d'avoir été jugée, constamment, et encore maintenant. Bien que son avis m'indiffère follement depuis un certain temps, ce n'est tout de même pas évident d'être jugée comme ça par quelqu'un qui est sensé être la personne sur qui j'étais sensée pouvoir compter, vers qui j'aurais pu me tourner et être comprise ou au moins écoutée. Enfin, je crois que peut-être chacun de nous à juger l'autre à un moment ou un autre, c'est aussi par le jugement d'autrui qu'on apprend à se connaître mutuellement et à fonder son avis sur l'autre et tout et tout. Mais bon, j'ai peut-être l'impression d'avoir eu mon tour plus souvent que lui dans tout ça, ou alors qu'il y avait un trop plein de mépris dans sa façon de me juger.

Autant, de mon côté, j'ai l'impression que, même si je crois lui avoir accordé beaucoup de mon temps et de mon aide dans les moments où il n'allait pas bien, je ne lui ai pas souvent dit qu'il était une bonne personne. J'ai un esprit un peu enfantin, et les fâcheuses habitudes qui viennent avec, dont l'esprit de contradiction, et donc, lorsque je voyais bien qu'il voulait tellement tellement entendre que oui, il est unique et qu'il est fantastique et extraordinaire, je n'avais juste pas envie. C'était un peu comme s'il le quémandait, et j'ai beaucoup de difficulté avec ça. J'aime mieux donner des compliments aléatoirement, par surprise, sans qu'il y ait de demande préalable. J'avoue, j'ai peut-être été poche un peu là dessus. Mais bon, que voulez-vous, on est empotée ou on ne l'est pas!

jeudi 2 septembre 2010

Empoté(e)s award - Édition spécial « cyclisme la nuit »

En 4e position : Tous les lambineux, les éternels hésitants et les pas-capables-de-circuler-en-ligne-droite-ou-de-rester-dans-ma-voie de ce monde, qu'ils soient cyclistes, automobilistes, ou même piétons.
En 3e position : Le type que j'ai laissé passer en freinant à la lumière rouge et qui m'a laissé passer à la place. C'est l'fun la courtoisie, ne vous méprenez pas, mais le surplus de courtoisie sur la route, parfois, ça nuit plus qu'autre chose. Comme j'avais freiné parce que je voyais bien qu'il avait priorité, j'ai pas eu le temps de changer de vitesse et donc, pour repartir sans le faire atteindre trop longtemps, je devais forcer comme une folle sur mon BIXI de 30 tonnes, déjà qu'il me vente dans la face et que l'humidité est toujours aussi étouffante.

Et finalement, *roulement de tambour*, en 2e position : Les policiers qui, ce soir, font preuve d'un sens de la sécurité sur la route exemplaire. Un premier qui me coupe pour tourner sur une rue quand j'ai clairement la priorité, sans même mettre son clignotant (ben oui, parce qu'ils sont au dessus de ça eux autres!) et un deuxième stationné... que dis-je, arrêter en plein milieu de la piste cyclable. Je précise ici que, pour employer le terme « stationné », j'aurais demandé un tantinet de savoir-vivre, genre de s'être rangé le plus près possible de l'un des côtés afin de laisser un espace vaguement circulable. Surtout que la margelle de béton de la piste cyclable n'était pas clairsemée d'ouvertures un peu plus tard sur la route, occasionnant ainsi des déplacements à contre-courant du sens de la circulation automobile.

Ce qui fait donc que la 1re position revient à : Le dude qui a failli me foncer dedans en entrant dans la piste cyclable comme un champion, soit en ne regardant pas du tout s'il y avait de la circulation et en embarquant dans la voie en sens inverse pour commencer. Par ailleurs, lorsque j'ai freiné in extremis et qu'il a ralenti en continuant à me foncer dedans en tentant de pseudo m'éviter, pas une seule fois il ne m'a regardée dans les yeux. Vous pouvez vous imaginer que je n'ai pas reçu l'ombre d'une excuse non plus. Au pire, tu sais, mon vélo est beaucoup plus lourd que le tien, et j'ai un casque moua!

vendredi 27 août 2010

L'Empotée et les ceintures

Vous savez, les ceintures, c'est pas très compliqué à attacher. On s'entend, c'est presque un jeu d'enfant. Mais caline que c'est pas facile de détacher les %@#& de ceinture de gars... les ceintures de sport là, avec la clip en métal. Je suis juste incapable de les détacher par moi-même. En plus du fait que c'est pas comme si c'est sur moi que je la détache. Enfin bref, c'est de là, principalement, que me vient mon surnom. On a beau me l'expliquer et tout et tout, j'arrive pas du tout à gérer ce complexe processus, voilà! Mais bon, je me dis, peut-être naïvement, que c'est ce qui fait mon charme... mmmppfff

mercredi 18 août 2010

L'Empotée et un 3 pour 1

Aujourd'hui, j'ai non seulement fait un dégât, mais je me suis brûlée. Pourquoi donc? J'avais un chocolat chaud fraichement sorti de la machine, et en me retournant afin de m'en aller, je me suis accrochée dans une autre machine. Hop, à terre, un peu sur mon pantalon, beaucoup sur mon poignet. Ça, c'est le comble de ma maladresse. Mais bon, c'était dans l'air je crois...

J'ai bien hâte d'être un peu moins préoccupée, ça devrait aider tout ça.

mardi 17 août 2010

L'Empotée et les cadres de porte

Autant je peux avoir le sens de l'orientation du tonnerre, une sens de l'équilibre qui se défend et un semblant de pas pire capacité à jauger l'espace à l'œil (vous savez, pour éventuellement placer un certain nombre de meubles dans une pièce)... autant mon espace personnel, corporel, j'ai toujours bien de la difficulté. Genre, un couloir avec un coin plus loin ou un meuble en plein milieu, nécessairement, j'vais m'accrocher dedans. Je suis toujours sur le bord de l'éviter, mais ooooooh, non, voilà, j'ai foncé dedans. Ça et les trente mille façons de se coincer les doigts dans des endroits impossibles et inimaginables. Oh, et puis se cogner la tête un peu partout, voire sur des trucs qui sont sur le plancher (fouillez-moi comment j'ai fais mon compte). Bref : j'ai mal!

dimanche 15 août 2010

L'Empotée et l'homme sans nom

En fin de semaine passé, j'ai eu une date. Enfin je crois. C'est compliqué parce que c'est pas comme si l'intention de se rencontrer pour éventuellement soit fourrer ou développer quelque chose de peut-être affectivo-amoureux était clairement énoncé. Pas que ça doit toujours être clairement é-n-o-n-c-é, mais parfois, c'est moins facile à décrypter, tout simplement. Donc voilà.

Je me rends au point de rencontre, déjà un peu chaudasse puisque c'est dimanche et que j'avais une bouteille de rosé à la maison qui ne demandait que ça. Et comme je suis en transport en commun, j'arrive un peu à l'avance, mais qu'à cela me tienne, je vais me chercher une molle pour passer le temps (et parce que, lorsque chaudasse je suis, j'ai de l'appétit). Je ne suis pas nécessairement des plus pro-arriver-à-l'avance-dans-le-cadre-d'une-pseudo-date, parce que ça peut envoyer un drôle de signal. Mais comme je suis chaudasse, je m'en caliss. Et puis, c'était ça où arriver en retard pas mal, et ça, je déteste vraiment trop (c'est des aversions reliées à l'enfance probablement).

Éventuellement, il arrive, et on s'enligne vers un bar avec terrasse comme il faut beau et qu'il n'est que 19h, histoire de profiter des derniers rayons. On jase jase jase et on boit. Il paie le premier pichet (les gars, toujours payer au moins le premier quelque chose, c'est un question de décorum... on n'y tient pas toutes tant que ça, mais il y en a pour qui c'est très important, donc toujours être prudent). Moi, je m'étais prévue un « back-up plan » au cas où sa conversation soit assez intéressante pour me donner l'envie de m'enfoncer les doigts dans les yeux en faisant des 8. Mais finalement, ça va plutôt bien. Un Français, qui visiblement n'est pas solidaire envers ses pairs, autant les autres Français (qu'il a joyeusement vilipendés) que les hommes qui semblent avoir une date, s'est éventuellement joint à notre conversation. Que voulez-vous, parfois, je dis des choses qui suscitent des réactions aux alentours. Et puis bon, après quelques verres et un débat plus ou moins salé, moi je reçois un texte d'une amie pour aller faire un tour, chose que je décide de faire parce que faut savoir s'en aller quand les choses vont bien, avant le malaise de fin de soirée et tout le reste. Et donc je lui donne deux becs très chastes, lui me donne un câlin (? ... peut-être qu'il est de ces gens qui serrent les autres dans leurs bras, je ne sais), puis, je pars vers mon autobus.

Arrivée chez mon amie, je lui parle vaguement de la soirée, disant que c'était bien, sans plus, bien que peut-être je ne dirais pas non à un « égo-boost » genre brève séance de frenchage, mais que j'ai d'autres options aussi pour ce faire qui me tente un peu plus. Le copain de mon amie, aussi présent, se demandant s'il le connait me demande son nom. ............................. Misère. J'en sais trop rien o_0

C'est un type qui m'a trouvé sur le net, par l'entremise des sites pseudo MySpace mais liés au compte MSN. Enfin, un truc assez vieux. Et probablement qu'il y avait un lien là-dessus vers un ancien blog. On a jasé un brin sur le net, il allait à la même école que moi, pas d'amis communs, mais sinon, il n'a qu'un pseudonyme. Et donc ouais, je ne sais pas son nom. On s'est dit qu'on allait se revoir éventuellement, mais là, j'hésite. Pendant combien de rendez-vous je pourrais faire durer le tout sans même savoir son nom? C'est ridicule déjà que je ne le sache pas maintenant, et il me semble que c'est pas le genre de sujet qui s'aborde facilement. Je ne vois pas bien non plus quel genre de tactique je pourrais élaborer pour lui faire dire comme ça, de façon désinvolte. La solution la plus simple reste de ne plus le revoir.

vendredi 13 août 2010

L'Empotée et la nourriture

Donc voilà. Il m'est impossible de ne pas me salir au moins une fois par jour lors d'un repas. Il n'y a rien à faire, je devrais traîner une bavette avec un rebord (histoire de pas faire de gaspillage tout de même) dans ma sacoche ou je ne sais quoi. Encore aujourd'hui, j'ai échappé mon couteau plein de sauce rouge sur mon chandail et, juste après, j'ai renversé un peu de thé aussi dessus, parce que le verre a manqué ma bouche. Oui, parce que je sais pas boire aussi. Ou alors, j'échappe un ustensile ou carrément une partie de mon repas, si c'est pas le repas dans sa totalité. Et quand tu as mis du temps et de l'amour et que tu as faim et que ça a l'air délicieux, de faire tomber toute ton assiette dans le fond du four, c'est vraiment vraiment triste. Moi, la bouffe, c'est une histoire d'amour en plus, alors quand j'échappe, à moins que ça soit vraiment impossible et trop mal propre, il n'y a pas une bouchée qui se perd!

Mais bon, comme je disais, c'est immanquable. Et quand c'est pas moi la cause, c'est les autres. Je suis un aimant à tache et à dégât. Avec le temps, on accepte son sort. Encore dernièrement, au restaurant, le serveur a fait basculer un vase à sirop d'érable, et j'ai vu le sirop arriver tranquille vers moi, sur mon chandail blanc, et la seule chose que j'ai pu faire, c'est de l'accepter. Imaginez si je me battais encore contre tout ça, qu'est-ce que ce serait chiant! Et donc je me promène avec mon crayon Tide (qui est mon sauveur depuis qu'il a fait disparaître complètement une grosse tache laissée par une moitié de poutine renversée sur mes jeans), ou bien j'arbore mes taches avec fierté, comme des blessures de guerre ou quelque chose comme ça. Et puis bon, le crayon, il a ses limites aussi. Du café sur toute la longueur gauche d'un chandail blanc, c'est pas si simple à faire disparaître avec un simple petit crayon...

Comme vous pouvez le voir, c'est vraiment pas facile tous les jours d'être empotée.

mercredi 4 août 2010

L'Empotée et une plante en pot

Aujourd'hui, j'étais au travail en train de laver un plancher. Parce que oui, imaginez-vous donc que moi, l'Empotée, je gagne ma vie en faisant du nettoyage! Enfin bref, c'est pas toujours une bonne idée vu ma dextérité à tout rompre. Mais bon, faut bien la gagner, sa vie! Donc voilà, je lavais un plancher. J'étais rendue à la toute dernière étape, soit de le faire briller avec un produit et un machine. Et puis voilà, je crois que j'ai « effleuré » une bibliothèque sur laquelle trônait une petit plante dans un petit pot. Et hop! le pot tombe à l'envers, à moitié sur le sol et à moitié dans une boite contenant des livres ou des revues, je ne sais plus bien. Résultat : de la terre partout à terre. À la limite, avoir eu fini de m'occuper du plancher, pas de problème, je passe la vadrouille et voilà. Mais nous, il y avait encore du produit sur le sol à ce moment-là. Ça a donc fait une sorte de colle terreuse très chouette avec laquelle je me suis battue un peu. Évidemment, il y en avait dans la boite, entre les pages des livres-revues également. Une fois le tout dument ramassé, j'ai dû tenter autant que faire se peut de redonner un semblant de contenance à la petit plante qui avait perdu pas mal de terre. Je crois m'en être tout de même bien tirée remarquez, pas de commentaire de l'occupant du dit bureau le lendemain. Mais bon, en même temps, qui vraiment adresse la parole au concierge? Pas tant de monde que ça.

dimanche 1 août 2010

L'Empotée et son mémoire

Je dois remettre mon dépôt de projet sous peu, soit dans 2 semaines très exactement. Or voilà, c'est encore tout à fait brouillon mon affaire. J'ai l'ombre d'une idée de sujet, d'une idée d'organisation en chapitre (ou l'ombre de l'ombre d'une idée), et un semblant de pressentiment pour la méthode. La bibliographie est éparpillée à tout vent. Faudrait vraiment que je me magne les fesses un peu, mais voilà, aujourd'hui, j'écoute la télé, je mange, j'écris ici, j'écoute de la musique, je glande bref. Faudrait que je retrouve les exemples de dépôt de projet que j'avais reçu dans mon cours de métho à travers le fatras de ma chambre, ce qui n'est pas peu dire. Faudrait que je relise un des romans de l'auteure que j'ai choisi aussi, parce que je ne retrouver pas un passage super important pour mon sujet. Faudrait que je cherche sur le site internet de mon département pour quelques détails à propos du dépôt. Faudrait aussi que je contacte ma directrice un jour à ce sujet, que je finisse d'éplucher quelques mémoires qui avaient retenu mon attention. Bref, je suis vraiment sur le tard. Pourtant, je m'étais tout bien planifiée des dates limites pour cette été et j'étais sensée avoir déjà remis mon dépôt, genre début juillet comme une championne. J'étais alors bercée de belles illusions quant à mes capacités, à présent, je ris pas mal de la jeune fille naïve que j'ai pu être à ce moment-là. Bref, deux semaines de pur bonheur m'attendent, je me briserai la tête un peu partout, au travail, avant le dodo, au réveil, dans la douche, j'y mettrais du miens avec acharnement... demain.