mardi 16 novembre 2010

L'Empotée qui perd ses affaires

Évidemment, comme toute bonne empotée qui se respecte, je perds mes affaires. Jusqu'ici, rien d'exceptionnel, je vous l'accorde. On met quelque chose en quelque part en se disant bien qu'on n'oubliera pas, et on tente même parfois de s'aider avec un truc mnémotechnique. Mais bon, la mémoire est une faculté qui oublie.

Là où ça se corse, c'est que je perds même mes livres. Et encore aujourd'hui, je ne comprends vraiment pas comment je fais mon compte. Je ne dis pas, si on les prête d'accord oui. Mais je ne prête vraiment pas souvent mes livres, et ceux que j'ai officiellement perdus, je ne les ai jamais prêtés à quiconque. J'avais une belle édition de L'influence d'un livre, de Philippe Aubert de Gaspé, chez BQ je crois. Un beau jour, pouf! Plus là. Je me suis racheté le livre, j'en avais besoin pour je ne sais quel cours, mais je suis nettement moins satisfaite. Et puis j'égare très très souvent des livres de théorie, achetés nécessairement parce que j'en ai besoin. Et puis bon, on finit toujours par réutiliser les mêmes, peu importe le sujet, question d'efficacité ou de paresse. J'ai déjà acheté Les Enfants d'Athéna. Idées athéniennes sur la citoyenneté et la division des sexes, de Nicole Loraux, et je crois bien que je n'ai même pas ouvert le livre avant de l'avoir perdu. Je suis même pas mal convaincue de m'être déjà procurée une copie de Pouvoir de l'horreur. Essai sur l'abjection de Kristeva, et tout récemment, j'ai dû le racheter parce que je ne trouvais plus ma copie depuis déjà quelques temps.


Mais bon, c'est peut-être possible aussi que j'aie un peu trop de livre dans ma bibliothèque, et que, depuis la dernière fois où j'ai dû déplacer mes avoirs, je n'ai pas fait de reclassement digne de ce nom. Donc, Claude Gauvreau est à côté de vieux agendas du temps du cégep, Prochain Épisode voisine des bandes dessinées, Balzac fait connaissance avec le théâtre de Tchekov et Barthes zyeute malicieusement de la paralittérature. Bref, c'est le bordel.

Oui bon, c'est aussi possible que, peut-être, je perde mes affaires parce que je suis une grosse traîneuse-paresseuse-procratineuse de la pire espèce, je l'avoue.

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