dimanche 15 août 2010

L'Empotée et l'homme sans nom

En fin de semaine passé, j'ai eu une date. Enfin je crois. C'est compliqué parce que c'est pas comme si l'intention de se rencontrer pour éventuellement soit fourrer ou développer quelque chose de peut-être affectivo-amoureux était clairement énoncé. Pas que ça doit toujours être clairement é-n-o-n-c-é, mais parfois, c'est moins facile à décrypter, tout simplement. Donc voilà.

Je me rends au point de rencontre, déjà un peu chaudasse puisque c'est dimanche et que j'avais une bouteille de rosé à la maison qui ne demandait que ça. Et comme je suis en transport en commun, j'arrive un peu à l'avance, mais qu'à cela me tienne, je vais me chercher une molle pour passer le temps (et parce que, lorsque chaudasse je suis, j'ai de l'appétit). Je ne suis pas nécessairement des plus pro-arriver-à-l'avance-dans-le-cadre-d'une-pseudo-date, parce que ça peut envoyer un drôle de signal. Mais comme je suis chaudasse, je m'en caliss. Et puis, c'était ça où arriver en retard pas mal, et ça, je déteste vraiment trop (c'est des aversions reliées à l'enfance probablement).

Éventuellement, il arrive, et on s'enligne vers un bar avec terrasse comme il faut beau et qu'il n'est que 19h, histoire de profiter des derniers rayons. On jase jase jase et on boit. Il paie le premier pichet (les gars, toujours payer au moins le premier quelque chose, c'est un question de décorum... on n'y tient pas toutes tant que ça, mais il y en a pour qui c'est très important, donc toujours être prudent). Moi, je m'étais prévue un « back-up plan » au cas où sa conversation soit assez intéressante pour me donner l'envie de m'enfoncer les doigts dans les yeux en faisant des 8. Mais finalement, ça va plutôt bien. Un Français, qui visiblement n'est pas solidaire envers ses pairs, autant les autres Français (qu'il a joyeusement vilipendés) que les hommes qui semblent avoir une date, s'est éventuellement joint à notre conversation. Que voulez-vous, parfois, je dis des choses qui suscitent des réactions aux alentours. Et puis bon, après quelques verres et un débat plus ou moins salé, moi je reçois un texte d'une amie pour aller faire un tour, chose que je décide de faire parce que faut savoir s'en aller quand les choses vont bien, avant le malaise de fin de soirée et tout le reste. Et donc je lui donne deux becs très chastes, lui me donne un câlin (? ... peut-être qu'il est de ces gens qui serrent les autres dans leurs bras, je ne sais), puis, je pars vers mon autobus.

Arrivée chez mon amie, je lui parle vaguement de la soirée, disant que c'était bien, sans plus, bien que peut-être je ne dirais pas non à un « égo-boost » genre brève séance de frenchage, mais que j'ai d'autres options aussi pour ce faire qui me tente un peu plus. Le copain de mon amie, aussi présent, se demandant s'il le connait me demande son nom. ............................. Misère. J'en sais trop rien o_0

C'est un type qui m'a trouvé sur le net, par l'entremise des sites pseudo MySpace mais liés au compte MSN. Enfin, un truc assez vieux. Et probablement qu'il y avait un lien là-dessus vers un ancien blog. On a jasé un brin sur le net, il allait à la même école que moi, pas d'amis communs, mais sinon, il n'a qu'un pseudonyme. Et donc ouais, je ne sais pas son nom. On s'est dit qu'on allait se revoir éventuellement, mais là, j'hésite. Pendant combien de rendez-vous je pourrais faire durer le tout sans même savoir son nom? C'est ridicule déjà que je ne le sache pas maintenant, et il me semble que c'est pas le genre de sujet qui s'aborde facilement. Je ne vois pas bien non plus quel genre de tactique je pourrais élaborer pour lui faire dire comme ça, de façon désinvolte. La solution la plus simple reste de ne plus le revoir.

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