lundi 13 septembre 2010

L'Empotée et le week-end

En fin de semaine, j'étais en camping avec un groupe d'amis plus ou moins proche. Mettons que je suis un peu comme la nouvelle recrue de cet été. Une belle température, beaucoup de bières et de jolis jeunes gens nouvellement célibataires. Bien du plaisir, globalement. On a chanté, on a dansé, on a usé nos souliers. La seule toilette du camping était située à 2 ou 3 minutes de marche, rarement besoin d'attendre après qui que ce soit pour avoir son tour sur le trône. MAIS, sur le terrain, il y avait une petite dénivellation, une mini-pente de rien, mais un peu raide par endroit. Éventuellement, à force d'ingurgiter du liquide alcoolisé, il faut bien l'évacuer. Alors je m'y rends et je fais ma besogne. En revenant par contre, ça se corse. Comment prendre la pente? Ça ne semblait pas si compliqué, c'est 3 pieds dans un angle d'environ 55°, ce n'est pas tellement sorcier. C'est le tout début de la soirée, je viens d'arriver sur le site ou presque. Et j'arrive à trouver une façon de me tordre la cheville, comme une championne! Alcool aidant, ce n'est pas comme si je le sens tellement. J'ai follement dansé dessus, et aujourd'hui, j'en pâtis en mautadit.

Et puis c'est pas tout. Il y a un type dans ce dit groupe qui m'intéresse, vraiment. Appelons-le M. Gentil. M. Gentil est un monsieur qui me connaît déjà de très près. Mais, au moment où peut-être les choses auraient pu suivre un parcours intéressant, il avait déjà commencé à fréquenter une autre jeune demoiselle. Et comme les choses étaient déjà entamés avec elle, il a continué dans cette voie-là. J'ai toujours ressenti quand même qu'on avait une belle chimie, et, généralement, je ne me trompe pas souvent souvent à ce sujet. Le problème, c'est que parfois, la chimie, même forte, ce n'est pas ce qui fait nécessairement avancer les choses (pourquoi donc les gens sont si raisonnables et n'écoute que trop peu leur tripe? ce n'est pas amusant!) M. Gentil semble être encore en instance de fréquentation, mais, aux dernières nouvelles, ça mènera nul part, et ce, à son grand désarroi. Sauf que bon, lui il avait plongé à un moment donné, à 100 mille à l'heure. Et donc, il doit s'en remettre semblerait-il. Moi, M. Gentil, il me donne envie de devenir une "soccer mom", et ce n'est pas peu dire pour quiconque me connait un tantinet : au grand jamais j'aurais comme aspiration de devenir une "soccer mom", ce n'est juste tellement pas moi, ce n'est pas dans ma personnalité, mais alors là pas du tout. Mais voilà, lui, il me fait de l'effet à ce point. Je ferai des folleries pour lui. En soirée, après que nous ayons tous fait le plein de bières, nous avons assisté à un concert de chansonnier. Nous avons dansé, chanté, tapé du pied, bu et re-bu. À différents moments de la soirée, je me suis retrouvée seule avec M. Gentil, et à deux reprises, nous avons été très près de finir par s'embrasser, mais ce n'est pas arrivé. J'avais été avertie de mettre mes énergies ailleurs en début de soirée, par une amie qui me veut du bien. Mais voilà, avec l'alcool, impossible de rester de glace, impossible de ne pas chercher sa compagnie. Justement, M. Gentil est très gentil, je l'aime bien comme type en général, comme ami. Sa gentillesse me fait mal par contre, parce que parfois, c'est trop, et je ne sais plus comment la lire. Ce soir-là, il était bien trop gentil avec moi. Je suis très gentille moi-même, et je dis cela sans prétention aucune, c'est simplement ainsi, je préfère être comme ça plutôt que de verser dans la vengeance ou la méchanceté, même quand on me jette des pierres. En fin de soirée, il a porté ma chemise jusqu'à l'extinction des feux. Il avait froid. Pour ma part, j'ai porté son chapeau pendant tout le début de la soirée. Mais, il a aussi eu des attitudes complètement ambivalentes avec moi par moment. Réalisant que j'étais peut-être à la limite de la proximité dans certaines de mes actions, à deux reprises (mais pas les mêmes que les deux autres citées plus haut), il s'est volontairement dégagé avec un air de « mais que fais-tu!? », et pourtant, c'était rien de dramatique. Bref, il me fait chier et je le déteste!

M.Gentil a un ami, M. Belle-Gueule. M. Belle-Gueule est nouvellement célibataire et ça fait un petit moment que j'ai compris qu'il m'aime bien. On est un peu du même type, de la même race. Et, ce soir-là, il attendait juste son ouverture pour passer à l'action. Et je lui ai laissé cette possibilité. Rien de bien méchant, on est en plein air mine de rien et il y a beaucoup trop de monde : trop d'yeux et trop d'oreilles pour assister à tout ça. Malgré tout, c'est bien assez pour que ma réputation dans le groupe, qui est déjà pas follement reluisante, soit encore un peu plus chargée de cancans, un peu plus entachée quoi. Je lui répète et répète de se taire, à jamais, de n'en parler à personne, pas même à ses meilleurs amis. Le lendemain, je nie tout en bloc, ou plutôt comme il n'y a pas de questions posées directement à cet égard, je dis simplement que j'ai été sage comme une image. Revenue à la maison, j'écris à M. Belle-Gueule pour resolliciter son silence le plus complet. La réponse est louche, il semble vouloir faire passer les suspicions de M.Gentil sur la perspicacité de celui-ci. Or, je ne suis pas née de la dernière pluie, M. Gentil était bien trop chaud pour être perspicace hier soir. Je demande donc s'il y a eu fuite, non pas en étant fâchée nécessairement, mais simplement afin d'ajuster le tir puisque tout se dit entre ces gens-là. Et je n'ai pas de réponse depuis, ça ne regarde pas bien du tout.

J'ai un don moi, de me mettre non seulement dans les situations les plus impossibles et les plus connes, afin éventuellement de réussir par moi-même à me saboter. Je n'ai pas besoin d'assistance, j'arrive à me nuire par moi-même. Screwed ou excès d'empotisme? Peut-être bien un heureux mélange des deux.

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