mercredi 3 novembre 2010

L'Empotée et la meute

Aujourd'hui, en revenant de travailler, dans le métro, j'ai été attaquée par une meute. Oui oui. Je les ai vus me "spotter" de loin, tranquillement, presque subtilement se rapprocher de moi. Moi je tentais d'ignorer la situation, comme nos parents nous l'apprennent lorsqu'on se fait niaiser à l'école, en tentant d'être absorbée dans mon livre de sociologie/psychanalyse. Lorsqu'ils étaient assez près, un des membres de la meute s'est détachée des autres pour se rapprocher encore plus. Il a commencé à dire 2 ou 3 mots à l'autre personne qui était près de moi, pour finalement ouvrir la conversation sur le sujet du livre que je lisais. Moi, je suis gentille dans la vie. Alors je réponds. Et bla bla, et bla bla. Étrangement, lorsque la tram de métro est arrivée, je me suis assise toute seule de mon côté, la meute s'est assise de l'autre, lui il a hésité. Finalement, il s'est assis de mon côté, mais en biais, en face. Sans m'adresser la parole. J'n'avais que 2 stations à faire avant de débarquer donc j'ai attentivement ranger mes affaires dans mon sac et remis mon manteau (histoire d'avoir l'air occupé pour ne pas l'encourager) pour ensuite sortir en lui souhaitant tout de même bonne soirée.

Bon, déjà, que je te vois venir dès le début avec des renforts au cas où, j'sais pas, ça fait tellement animal, ça fait tellement "on se cherche une proie". Oui, je suis un peu flattée tout de même, j'étais moche et j'avais mon linge de travail sur le dos, des runnings et probablement de grosses cernes affreuses. Peut-être aussi que la compétition n'était pas féroce, il était tout de même minuit et demie un mardi soir. Je ne comprends pas tout à fait, ça. Moi, dans le métro, j'aime bien parfois croiser des types qui font plaisir à regarder, mais justement, c'est bien aussi, la fugacité du moment, je ne prends pas acte pour autant. À la limite, les regards qui se croisent, s'est plaisant aussi. Ou un compliment impromptu. Mais engagé la conversation en vue de... je sais pas. C'est surfait il me semble, pour le contexte. Ou alors, si oui, tu te lances, aies au moins les couilles de te lancer jusqu'au bout et continue la conversation dans la tram. C'est quoi c't'histoire de s'asseoir semi-éloigné? Tentes-tu de feindre le détachement? Ça fait même pas 2 minutes qu'on se parle et c'était pas super édifiant par ailleurs. Moi ça me fait bien rire, les gens comme ça qui croient qu'on peut condenser le tango affectif en quelques minutes ou en une soirée. À la limite, la soirée, dans une certaine mesure, c'est un format réduit parfois d'une progression affective normale, mais même encore, j'ai toujours trouvé ça vraiment ridicule. Moi, dans ce temps-là, je décroche, j'arrive pas à suivre, j'ai pas les réactions attendues, et je les veux pas non plus.

Mais sinon, une question me reste en tête : comment une meute choisit l'élu de son clan qui aura droit de se mettre la proie sous la dent?

1 commentaire:

  1. Oufff... pendant 2 secondes j'ai cru que tu avais été attaqué dans le métro.

    Je crois plutôt que celui qui avais le plus de guts est venue te voir car il te trouvait de son goût, la meute a simplement approuvé le geste.

    Mais il semble qu'il n'ait pas démontrer qu'il soit un mâle alpha car ses tactiques ont péniblement échoué sur toi ;)

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