jeudi 30 décembre 2010

L'Empotée et les autres réflexions

Est-ce que c'est comme ça qu'on finit par tomber en amour? À force de s'attacher?

Il me semble, quand je jette un regard sur mon passé, que c'est vrai qu'à certains moments, ce n'était pas tout le temps très clair au début, que ça se développait, que je me rendais compte après un certain temps (ou après avoir perdu la possibilité d'un lendemain, situation trop fréquente d'ailleurs, mais bon, on est empotée ou on ne l'est pas) que j'avais peut-être bien un sentiment amoureux pour quelqu'un. J'ai eu des coups de foudre aussi. Rares, certes, parce que c'est ainsi que ça doit être de toute façon. Et puis j'ai rencontré des gens qui te font un effet intense dès le début, que tu sais qu'ils pourraient changer ta vie à jamais s'ils le voulaient ou s'en donnaient juste un peu la peine. Les coups de foudre, c'est bien, mais c'est basé sur du vent, beaucoup, trop... Les gens qui me bouleversent par contre, eux, je les aime longtemps. J'aime l'idée d'être bouleversée peut-être aussi, d'où la raison du pourquoi.

Présentement, j'entame quelque chose. Je sais pas bien ce que ça va donner. Je crois que, tous les deux, on est dans un certain état d'esprit où on se projette dans un futur commun, sans pour autant entrer dans l'officiel. On a envie de se voir, de se toucher, de s'embrasser et tout le tralala. Mais on ne se connait vraiment pas beaucoup. J'ai besoin d'être touchée par ce qui se cache chez quelqu'un, moi, pour aimer, je crois. J'ai besoin d'avoir un sentiment de familiarité, un univers intime. Vous me direz que ça se bâtit, et je suis d'accord. Mais, j'ai l'impression qu'avec certaines personnes, ça se construit plus vite qu'avec d'autres. Ou alors, c'est moi qui est sur mes gardes et qui a peur de m'investir avant d'être sûre de ne pas faire les mêmes erreurs que dans le passé. Nécessairement, ça freine l'élan, ça rend les choses un peu plus longues parce que j'ai peur de m'ouvrir autant qu'avant, même si j'en ai envie.

Enfin bref, j'suis tout de même confiante, du moment que j'essaie de rester concentrée sur ce que je vis avec lui. C'est toujours dans des moments pareils que, tout à coup, tout autour, les choses débloquent. Mais bon, comme disait Madonna : "Don't go for second best". Ouin, bon, c'est sujet à interprétation, j'suis peut-être pas plus avancée finalement.

mercredi 29 décembre 2010

L'Empotée et la phrase qui tue

Si je le croisais demain, dans la rue, le métro ou ailleurs, je lui gueulerais ça : « Arrête de me hanter! »
Oui bon, ça tue peut-être pas, mais ça ferait du bien de se défouler, moi qui suis si sage depuis si longtemps, qui retiens les choses en dedans ou qui les dilue parce que les nuances et le recul et tout ça.

Des fois, j'ai peur d'avoir perdu la capacité d'aimer. Mais bon, c'est une peur, c'est probablement irrationnel, et je ne demande qu'à ce qu'on me prouve que j'ai tort.

Qui sait, ça viendra peut-être plus vite que ce que j'ose croire.

jeudi 23 décembre 2010

L'Empotée et le temps des fêtes

Comme quoi tout est cyclique dans la vie.

À pareille date, je crois l'avoir déjà mentionné, j'avais une idylle qui débutait. Elle s'est terminée pas très très longtemps après, mais bon, ce fut plaisant et on a bien rigolé, dans l'ensemble.

Je ne sais pas pour le dénouement, mais présentement, je revis pratiquement la même chose. À quelques détails près, on s'entend, vu que c'est pas aussi compliqué sur les dommages collatéraux entre autres. Je suis enthousiaste. Je me couche tard pour tchatter avec lui. Je fais le ménage de l'appartement des jours et des jours à l'avance pour la date de la semaine prochaine. Je planifie mes achats, vu que, mine de rien, dans le temps des fêtes, vaut mieux être préparé. J'ai envie de me faire belle mais je trouve mes cheveux ternes, j'aurais besoin de passer chez le coiffeur. Je m'informe sur les trucs qu'il aime, question d'avoir des fillers si la conversation lève pas assez toute seule. Bref, je pense souvent à lui et j'aurais envie de le voir là, maintenant, plutôt que d'attendre la dite date fixée pour plus tard. Mais bon, en même temps, j'ai pas tout fait mon ménage encore...

C'est vrai que c'est l'fun ces débuts-là. Mais ça vient aussi avec le stress. Généralement, c'est un bon petit stress, qui donne des papillons même parfois. Mais yen a aussi du mauvais. Le premier french par exemple. Je suis pas extrêmement picky sur ben des trucs, mais ça, pour moi, c'est un dealbreaker. Ya des amies qui me disent que ça se dit ça, mets moins de langue, ouvre pas trop grand, bouge un peu plus, bouge un peu moins, etc. Je sais pas, moi, j'suis une idéaliste. J'aime pas avoir à casser l'ambiance comme ça, ça m'écœure, ça m'enlève l'envie de frencher. Eh oui, je suis de celle qui trouve que c'est tout aussi important que le sexe. Et puis ça aussi, c'est pas toujours évident. Quoique c'est plus simple, il me semble, à perfectionner avec le temps. Le stress qui me fait reconfigurer l'emplacement des meubles et des objets de ma cuisine et de mon salon, je m'en passerais bien si vous voulez mon avis.

En y réfléchissant bien, c'est pas tant n'importe quel rendez-vous ou début d'histoire qui donne ce genre de stress-là. Je pense que je vois déjà pas mal de potentiel en cette histoire-là, et que je veux pas faire de faux-pas.

On espère donc que les choses ne soient pas trop cycliques non plus. J'aimerais bien tougher ça au moins jusqu'au début de l'été.

mardi 21 décembre 2010

L'Empotée contre le crime

Samedi, très tôt le matin,je prenais l'autobus pour me rendre au travail. D'habitude, je fais le chemin en métro, je mets mon cerveau à off. J'avais envie de changement ce matin-là. La réalité m'a donner une sacré claque dans la face pour avoir osé. J'attendais tranquillement, il était 6h10 ou 6h15. Une voiture s'est arrêtée au coin de la rue. Arrêtée est un bien grand mot, elle s'est semi-immobilisée mettons.Un type est sorti de la porte arrière et s'est mis à courir tranquillement vers l'autre côté de la rue pendant qu'un autre descendait par l'autre porte arrière et faisait de même. Et là, j'ai tout compris. Il y avait une madame qui marchait de l'autre côté de la rue, dos aux 2 gars, se doutant de rien. Le premier type a accéléré et s'est vouté un peu dans sa course. Au moment où il passait près de la madame en question, il a pris sa sacoche. La voiture s'est avancée au milieu de la rue pendant ce temps et les deux voleurs y sont entrées chacun de leur côté. La madame, sur le choc au début, s'est mise à crier je ne sais quoi, quelque chose comme « Attendez! », puis elle a tenté de les rattraper. Elle a presque réussi, elle ne courrait pas assez vite, à moitié dans le renoncement face à ce qui lui arrivait, à moitié à cause de la neige et de ses grosses bottes.Elle avait la main sur la pogné de la porte, fermée, quand la voiture, un peu agace je dirais, à commencer à démarrer trop tranquillement. La madame est retourné sur son bord de trottoir, et a continué son chemin vers la rue Sherbrooke.

Ce coin-là de la Place des Arts, il est pas sécuritaire. On s'en doute pas de prime abord parce qu'on se dit « C'est la Place des Arts! », oui mais... Voilà, les résident de la rue Jeanne-Mance, eux, ils sont tellement dérangés par les festivals que sûrement, la ville s'arrange pour pas qu'il y ait trop d'éclairage dans la rue le soir, question de pas les déranger avec ça, vu qu'ils payent leur beau duplex pas mal cher déjà et tout et tout.

Moi, pendant ce temps-là, j'ai assisté au spectacle, toute contemplative. J'avais ce rush d'adrénaline dans le ventre, vous savez comme quand on était tout petits et qu'on jouait, dans le gymnase de l'école, à la Boule de Cristal, avec les policiers derrière une ligne, et les voleurs qui s'avançaient pour aller piquer le ballon en équilibre sur un cône. C'était le même rush d'adrénaline, qu'on soit policier et qu'un voleur passe trop près du ballon ou qu'on soit voleur et qu'on passe près de le voler. J'm'en suis voulue, de n'avoir rien fait. C'est sûr qu'en y repensant, j'aurais pas pu courir après les deux gars. Ils étaient deux, plus le gars dans la voiture, et il était impossible de savoir s'ils n'étaient pas armés. Si je m'en étais mêlée, peut-être bien qu'ils auraient pris ma sacoche à moi aussi. Même si je pense qu'avec le rush d'adrénaline, j'aurais peut-être été capable de les tuer à mains nues, les deux, mais bon, faut être réaliste aussi. J'aurais pu héler la madame par contre. Elle aurait pas nécessairement compris à temps, mais j'aurais pu.

Je dirais que j'ai été chanceuse quand même. La voiture, je l'ai vu arrivé, et je l'ai regardeée en me demandant ce que le conducteur faisait. Je les aurais vu arriver, c'est pourquoi ils n'ont pas tenté de prendre ma sacoche à moi. Mais avoir été plus dans ma bulle, qui sait... Quoique je suis toujours pas mal alerte en général, surtout à cette heure-là. Mais mettons que ça m'a fortement perturbée. Je croyais, naïvement, que ce genre de vol ne se faisait plus que dans les films d'époque, dans les rues de New York, avec des dude en fluo et aux espadrilles grosses comme des camions remorques.

Je ne prendrais plus ce chemin de bon matin, ni tard le soir. Et ma sacoche, non seulement je vais pas mettre mon cellulaire dedans à l'avenir, mais elle s'en va dans mon sac-à-dos. Et même, mon prochain manteau d'hiver, ça va être un manteau de gars, avec un gros hoodie. Et mes bottes, des bottes pas belles, de randonnée. Mon sac-à-dos, faudrait peut-être aussi que je le prenne d'une autre couleur que rose ou bleu bébé...

Comme quoi Montréal, c'est sécuritaire oui, mais seulement jusqu'à un certain point.

vendredi 17 décembre 2010

L'Empotée et la musique

Hier soir, je travaillais gaiement (gaiement est un adverbe que j'affectionne particulièrement, d'où l'utilisation arbitraire et abusive que j'en fais, comme c'est le cas ici entre autres) au son des chansons de je ne sais plus qui. Éventuellement, entre deux moments de non-écoute suite à une discussion ou une pause ou quelque chose comme ça, j'avais un petit thème musical en tête. Je me souvenais qu'il se trouvait sur le premier album d'Ariane Moffatt, mais j'arrivais pas à identifier lequel.

Or voilà, cet album, il est dangereux. Je ne suis probablement pas la première à parler de ce genre de situation, mais la musique, lorsqu'associée à une personne ou un événement en particulier, peut autant nous donnez des bouffés de chaleur et autres papillons dans le ventre que nous assenez un coup de poignard exactement à la même place. Pour ma part, j'ai jamais vraiment eu de problème du 2e type : la musique, si associée à quelque chose, était toujours accompagnée d'un aspect globalement positif.

Je sais que je me répète, mais depuis cet été, moment où j'ai foutu une bombe sur un pan assez important de mon passé affectif, j'ai plus le même rapport à certaines choses. Histoire de me permettre d'oublier, genre. Il y a toujours l'alcool vous me direz, mais bon, c'est un moyen tout de même coûteux à long terme. Et donc, présentement, j'essaie d'éviter tous type de mémento qui pourrait faire resurgir des souvenirs liés à cela. Aquanaute, c'est un des albums que je dois condamner. C'est l'album des débuts, de la rencontre, des premiers rendez-vous, des premiers signes d'intérêts. Je l'écoutais en boucle en travaillant sur mon projet de fin de DEC. C'était la belle époque tout de même.

J'ai risqué l'écoute. Prenant mon courage à deux mains, j'ai appuyé sur le bouton de la roulette de mon Ipod pour peut-être mettre en jeu mon équilibre mental en plein hôpital, lors d'un soir noir et neigeux. N'ayez pas peur, si je raconte l'histoire aujourd'hui, c'est que j'ai survécu. Pas de "shuffle", juste l'album, de la première à la dernière track, dans l'ordre, pas de bousculade. Au début, ça va assez bien. Hasard et Point de mire sont agréables, les paroles ne me parlent que très modérément, peuvent même se rattacher plutôt à des événements plus actuels (la petite passe en anglais - I’m high when you’re on my side/High and totally satisfied/And I’m not scared for my pride/No I wouldn’t wanna be the bride/I just wanna a ride - dans Point de mire me rappelle beaucoup ma petite histoirette avec Blues-Boy). Ça se complique pendant Le Drapeau blanc, ya des trucs qui résonnent, qui se collent trop bien à la situation actuelle, et ça m'écœure. J'ai la boule dans la gorge et les larmes qui pointent le bout du nez. Je n'ai pas de répits avec la suivante à cause de la mélodie un peu trop douce à mon goût, Poussière d'ange, qui m'énervait profondément dans le passé, à cause de sa sur-utilisation par Meggie de Star Académie. Et puis, ah! voilà!, le thème musical, c'était dans Seul dans sa catégorie. Mais c'est pas mieux, la satisfaction est de courte durée. C'était LA chanson que j'associais le plus à L'Homme-de-ma-vie. J'ai toutes les misères du monde à ne pas tomber dans une nostalgie contemplative. Mes efforts se sont évidemment soldés par un échec retentissant. Je me souviens même de mon excitation intérieure, dans le sous-sol de la maison de ma mère, pendant que je me battais avec mon projet et que j'écoutais justement cette chanson-là. Il m'a toujours laissé cette impression, d'être seul dans sa catégorie, dès le début. Je savais déjà, en quelque part, que je ne me tirerais pas facilement de cette histoire. Mais bon oh, pour le côté un peu mélo-suicidaire, c'est pas ça. Ya pas de lien à faire avec les paroles et ce gars. J'ai eu ensuite un peu de repos bien mérité pendant les quelques tounes un peu plus plates, jusqu'à Si que je me souvenais avoir conseillé à ma meilleure amie du temps, vu qu'elle traversait une passe assez intense avec un type de notre programme. Et puis bon, oui, si j'avais su... Fracture du crâne est, quant à elle, pas si poignante, mais c'était un texte sur lequel une prof nous avait donné le choix de travailler à-peu-près dans ces années-là. Pour Bien dans rien, ça vaut la peine de dire que j'avais de la difficulté à ravaler mes émotions? Heureusement, il n'y avait personne en vu. C'est une des chansons que je me m'étais en boucle pour me torturer, quand ça avançait dans nos débuts, mais qu'il y avait déjà quelques embûches par-ci, par-là. La Barricade, je l'aime toujours un peu plus celle-là. Avec le temps, elle prend de plus en plus de significations, au fil des expériences de couple désagréables. Dans un océan, pas de soucis, ça m'a juste donné envie d'être dans un bon bain chaud, avec chandelle, musique et bon livre en accompagnement. Blanche m'écœure un peu, c'est trop.  Shangaï, c'est un peu mon Éden, mon paradis ou ce que j'aurais voulu que ça devienne, ce que ça aurait pu devenir. J'ai toujours eu ce drôle de sentiment que, si on construisait quelque chose ensemble un jour, ça allait être vraiment à part, on aurait notre petite réalité à nous, et celle des autres serait en parallèle.

Après l'écoute, malgré les obstacles, je n'ai pas purger l'album vraiment, mais j'ai enlevé une couche, celle qui me tenait loin d'un tas de chansons que j'aime bien. En plus, ça a un goût de cégep tout ça, tout comme le Nestea au thé vert et les bagels Pom ou Gadoua trop moelleux avec du fromage à la crème. Et moi, j'aime bien ce qui me fait penser à cette époque-là, c'était spécial, c'est ce qui a placé une grande part des fondements de ce que je suis devenue aujourd'hui. Bref, voilà, j'ai surtout vaincu ma peur. À présent, l'album passe en boucle dans mon Ipod, et même si je dois réprimer parfois quelques débuts de larmes, so be it.

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Je viens de terminer ses lignes, et la vie me fait un pied de nez. J'avais enlevé toute possibilité pour moi de contacter L'Homme-de-ma-vie, et tout possibilité pour lui de le faire aussi (dans la mesure du possible). Or voilà, j'avais oublié MSN, parce qu'il n'y allait plus jamais. Ce soir, il y était, pendant 10 minutes, en ligne. Pourtant, j'avais mis mes bobettes chanceuses ce matin...

Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas cédé. Je ne me sens juste pas encore capable de supprimer son nom de ma liste par contre. Je vois ça un peu comme un coup du sort, comme le destin qui me fait un signe, un caliss de signe de caliss de pensée de fille à marde qui voit des caliss de signes partout parce que c'est la dernière caliss de chose sur laquelle elle peut se rattacher. Surtout que je viens de peut-être rencontrer quelqu'un avec du potentiel. C'est bien lui ça, même sans le vouloir, toujours il retontit quand je suis sur le point d'aller de l'avant. Je vais tenter de rassembler mon courage et mes forces dans les prochains jours pour procéder à cela, parce que ça va devenir une vrai gangrène sinon.

Mais quand arrivera donc 2011? Pas que j'ai des espoirs démesurés, mais ça peut pas être pire que les dernières!

jeudi 9 décembre 2010

L'Empotée de retour sous peu

Je suis en train de vous concocter un assez long billet. Patience.

Et puis, de mon point de vue bien subjectif à moi, je crois qu'elle est bien, cette petite anecdote. Vous verrez... sûrement d'ici la fin de la semaine.

jeudi 2 décembre 2010

L'Empotée et la neige

Cette année, la neige arrive avec une saveur particulière. J'ai flushé l'Homme-de-ma-vie... de ma vie. Mais bon, cela dit, on avait eu un superbe moment une fois, un french qui gagnerait n'importe quel concours de french, et tout ça se passait sur un trottoir, pendant que la neige tombait sur Montréal. Mais ça fait un bon petit moment déjà et même si je me souviens encore de l'effet, et du french et de tout le reste, c'est si loin, je ne me souviens plus très bien de tous les détails, de l'odeur de sa peau et de différentes petites choses qui rendaient l'événement toujours aussi frais dans ma mémoire.

L'hiver dernier, j'avais une petite histoire avec un type, Blues-Boy (je l'ai mentionné ça fait déjà un petit moment). Au début, ou au milieu de l'hiver dernier, nous avions eu aussi des baisers langoureux sur le bord des trottoirs de Montréal, avec la neige qui accompagnait toujours nos échanges de salive, qui duraient parfois plus de trente minutes (je crois qu'on essayait de battre un record ou je ne sais quoi). Le premier en particulier était spécial. On avait un peu d'alcool dans le corps, de la bière et du champagne, on célébrait. Puis, avant de prendre un taxi pour retourné dans mon coin de la ville, j'ai fais les 60% à 70%, il a fait le 40% à 30%, et on a eu notre premier baiser. Il y avait beaucoup, dans ce baiser-là, mais surtout, ça faisait du bien de se faire embrasser avec autant d'intensité par quelqu'un qui me plaisait. Je me souviens encore des paroles qu'il m'a dites entre deux bisous. Je me souviens encore de mon excitation dans le taxi, à avoir envie de parler au chauffeur (et à la terre entière) quand je suis généralement du type muette en taxi. Je me souviens aussi avoir eu la pression de ses lèvres sur les miennes longtemps après, ça brûlait, c'était doux... Enfin bref, c'était vraiment une belle petite idylle, le temps que ça a duré. Ça m'a laissé de beaux souvenirs, qui donnent une nouvelle saveur à l'hiver, moi qui aime déjà beaucoup la saison.

Et oui, ça me redonne envie de lui en donner, des baisers. Mais bon, moi, comme je suis presque toujours un deuxième choix, lui, il french quelqu'un d'autre en ce moment même. Bah, je trouverai bien un autre petit bonhomme à embrasser sous la neige cet hiver.